Acquis par la province Sud en 1998, le domaine du Château Hagen, comprenant le château, la maison Taragnat, les écuries et le parc de près de 2 hectares, a été aussitôt classé au titre des Monuments historiques. Il est devenu en quelques années un véritable centre culturel provincial fort de ses missions de diffusion artistique, de valorisation culturelle, botanique et éducative.
Le Château Hagen propose toute l’année, à travers sa saison culturelle : expositions, spectacles de danse, pièces de théâtre, concerts, projections cinématographiques, spectacles de cirque, conférences, ateliers artistiques, visites historiques et botaniques...
Établissements scolaires et centres de vacances et de loisirs sont également accueillis sur le domaine afin de profiter de toute cette offre artistique, culturelle et botanique.
Accès aux personnes à mobilité réduite
Le domaine du Château Hagen est en partie accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR). Le parking n’est pas accessible en raison de sa position en contrebas du château et escaliers entre parking et bâtiments.
En revanche, le stationnement de deux ou trois véhicules à l’entrée du parc (au niveau du portail principal) pour que les personnes à mobilité réduite puissent emprunter l’allée en dalles béton pour rejoindre le parvis du château est possible.
D’autres espaces du parc, en allée recouvertes de dalles alvéolaires sont accessibles au roulage de fauteuils.
Pour l’instant, le château est difficilement accessible car son entrée est faite de quelques marches.
Ø L'histoire du domaine
Vues aériennes du domaine du Château Hagen prises en 1942 et en 2018
Pierre-François Canel, arrivé parmi les premiers colons à Port-de-France, maçon, promoteur et entrepreneur briquetier obtient en 1858 par concession de l’administration un terrain rural à la vallée de l’infanterie (aujourd’hui Vallée-des-Colons). Il y construit une des premières maisons d’habitation en pierre. En 1863, Jean Taragnat, ancien missionnaire qui a fait fortune ensuite en Australie achète à Pierre Canel cette propriété qui comprend la maison d’habitation et les dépendances, une briqueterie, des jardins et pâturages sur une superficie de 13 hectares.
C’est son gendre et sa fille, Georges Marcel et Anne-Marie Préveraud de Sonneville qui héritent du domaine. Ils l’appellent la villa du Banian en référence à l’immense banian située devant la maison Taragnat.
En 1903, le couple vend la propriété à Lucy Hagen, qui renomme la villa « Ratisbonne », en référence à la ville de Bavière dont les Hagen sont originaires. De 1916 à 1947, l’aîné de ses douze enfants, John-Charles Nicolas Hagen, dit Tiby, habite avec sa famille ce qu'on commence à appeler le « Château Hagen ». Hasard de l'histoire, la femme de Tiby est la petite fille de Jean Taragnat, Marthe Guiraud de Lévizac. Tiby meurt en 1947, suivi de sa veuve en 1967. Leur fille aînée Paule Hagen et son mari Martial Danton se portent alors acquéreur de la propriété.
Le 10 février 1998, la fille de Paule Hagen et Martial Danton héritent de la propriété et la vendent à la province Sud, qui la classe la même année au titre des Monuments Historiques. En février 2010 débutent des travaux de restauration visant à rendre les bâtiments identiques à ceux que l'on pouvait observer dans la période 1902-1942.
Le site dit du Château Hagen se compose des éléments suivants :
La maison Banian, sur une surface de plus de 500 m², constitue le bâtiment principal qui abrite les expositions ;
La maison Taragnat qui accueille les résidences d’artistes ;
Les écuries devenues le bâtiment administratif de l’établissement ;
L'espace paysager, lui-même composé d'un parc ornemental, d'un jardin vivrier, de plateformes d'exposition, d'un amphithéâtre et d’un potager éducatif.
À l’occasion de l’exposition anniversaire célébrant les 160 ans du domaine du Château Hagen en 2018, une visite virtuelle des pièces a été réalisée. Elle conduit le visiteur dans un voyage au cœur de l’histoire qui anime le château, à travers un parcours photographique, qui permet de faire connaissance avec toutes les familles qui ont vécu sur le domaine et de confronter les évolutions du parc, des jardins et des bâtiments.