Chantier d’insertion : la tribu de Grand-Couli fière de sa maison commune rénovée
Actualité publié(e) le 07/03/2022Ce n’est pas tous les jours que la petite tribu de Grand-Couli reçoit les représentants de la province Sud et de l’État. Prisca Holero, la maire de Sarraméa, l’a souligné lors de son mot de bienvenue : « Nous sommes heureux de vous accueillir aujourd’hui pour cette inauguration. Et nous sommes particulièrement honorés d’autant plus que c’est la première fois depuis 30 ans qu’un Haut-commissaire nous rend visite. Je remercie l’État et la province Sud pour le financement de ce chantier, ainsi que tous les acteurs qui ont contribué à sa réalisation. »
Pour Sonia Backes, l’objet de cette visite à la tribu de Grand-Couli revêt un symbole qui a également du sens : « C’est important pour nous de venir ici pour l’inauguration de cette maison commune, parce que l’idée des chantiers d’insertion que l’État et la province Sud subventionnent, c’est de laisser une trace matérielle et immatérielle. Matérielle, car cette maison commune est utile aux habitants de la tribu et immatérielle, parce que nous participons à la formation de ces jeunes et aussi moins jeunes qui l’ont construite de leurs mains sous la direction de personnes qualifiées. » Propos qui a été renchéri par le Haut-commissaire : « Ces chantiers sont des moments essentiels parce qu’ils aident les personnes des tribus à continuer à vivre dans un lieu qui leur est cher et leur permet de participer à sa construction et son embellissement. Ils donnent l’opportunité à ceux qui n’ont pas de formation, ou qui n’ont pas eu la chance de travailler dans une entreprise de toucher, voir et concevoir quelque chose. Les chantiers d’insertion sont une forme de dignité qu’on apporte aux habitants des tribus pour leur permettre d’être fiers de ce qu’ils ont réalisé par eux-mêmes. »
Une maison commune flambant neuve !
Devenue vétuste au fil des années, la maison commune de la tribu de Grand-Couli avait besoin d’être rénovée. L’opération est pilotée par la cellule insertion de la direction provinciale du logement et de l’emploi, qui suit les 8 stagiaires originaires de la tribu et les accompagne dans leur projet d’insertion professionnelle. Ces derniers ont réalisé des travaux d’agrandissement de la terrasse, de création de charpente et de construction pièce supplémentaire. À cela, s’ajoutent également une remise aux normes de l’électricité, des travaux de plomberie et de menuiserie. Mais rien de tout cela n’aurait été possible sans l’implication des coutumiers, des habitants de la tribu, sans oublier des mamans qui ont contribué à confectionner les repas du midi pour les stagiaires pendant toute la durée du chantier. Pour la petite tribu qui compte 172 habitants, la maison commune est avant tout un lieu dédié à la vie communautaire. On y organise les études du soir pour les enfants, le marché qui a lieu une fois par mois, des ateliers de langues. On s’y rencontre à l’occasion de manifestations culturelles et coutumières.
Sur les 8 stagiaires, deux ont déjà trouvé du travail sur la mine, les autres poursuivent leurs projets de vie. Félicitant les stagiaires, Sonia Backes a émis le souhait de voir cette maison commune résister au temps : « C’est votre réalisation et j’espère qu’elle vous servira le plus longtemps possible ! »
Ce chantier a été financé dans le cadre du contrat de développement pour un montant total de 15,2 millions de francs dont la participation État s’élève à 11,4 millions et celle de la province Sud à 3,8 millions.