C’est un secteur phare de l’économie calédonienne que porte le cluster ECOCONSTRUCTION. En 2017, des acteurs ont choisi de se fédérer avec pour objectif clair de renforcer avant tout la compétitivité et le devenir économique des filières de l’écoconstruction. Allier développement durable et construction représente le véritable enjeu du secteur du BTP pour les prochaines années. Rencontre avec Aymeric Brun, président du cluster depuis sa création.
Les ambitions fortes de la Nouvelle-Calédonie et des provinces pour les enjeux du 21 siècle en termes de développement durable sont-elles en partie à l’origine de la constitution de ce cluster ?
Bien sûr. La province Sud est engagée depuis plusieurs années sur la transition écologique. De ce fait, quand on s’est rencontré, avec d’autres acteurs économiques du secteur, nous avons décidé de le créer car nous partagions les mêmes ambitions pour le développement de l’écoconstruction.
25 membres tous issus du BTP ont choisi de vous rejoindre depuis votre création. Quel est votre objectif principal ?
L’objectif principal du cluster est de promouvoir et de développer l’écoconstruction en Calédonie. et Par ailleurs, certains de nos membres bénéficient de l’aide provinciale afin de démarrer leur projet.
L’agroforesterie et la sylviculture sont des enjeux majeurs pour la province Sud. Comment les concilier avec votre cluster ?
Au sein du cluster nous avons créé un groupe « bois » qui est présidé par M. Ricardo Pinilla-Rodriguez. Ce groupe comprend l’ensemble des acteurs de la filière bois. Nous avons des forestiers, des charpentiers et des négociants. Par ailleurs, nous avons publié dans les ressources de notre site Internet (www.eco-construction.nc) un guide calédonien de l’utilisation du bois en construction. En 2021, nous avons mis en place avec le CFA (Centre de Formation D'apprentis) de la CMA-NC une formation en alternance en « charpente-bois ».
Autre enjeu majeur pour la province, l’économie circulaire. Comment votre cluster s’inscrit-il dans cette démarche ?
Nous avons créé là aussi un groupe « économie circulaire » présidé par Mme Valérie Tini et nous ambitionnons d’être un acteur principal sur le tri et la valorisation des déchets dans le bâtiment.
Pourquoi est-il indispensable selon vous que la Nouvelle-Calédonie s’inscrive dans une démarche plus durable en matière de BTP ?
Parce que c’est une nécessité et pas qu’en Nouvelle-Calédonie, une nécessité mondiale. Le déchet est une problématique commune à tous donc le cluster doit impérativement s’inscrire dans la valorisation du déchet.
La province Sud vous apporte une aide de 4 millions de francs chaque année pour soutenir votre action. Ce partenariat financier est-il aussi pour vous un levier afin de fédérer d’autres entreprises ?
En effet, la province Sud a compris l’importance de soutenir notre filière. Par le biais de leur subvention, nous avons pu créer un poste pérenne ce qui nous permet de mener à bien toutes nos actions durant l’année.