La lutte biologique enfin au programme

Créée en 2008, située sur la station agricole de Saint-Louis (Mont-Dore) et rattachée à la direction du Développement rural de la province Sud, la Biofabrique a pour vocation de réduire l’emploi des pesticides en agriculture par l’élevage d’auxiliaires des cultures. Ces auxiliaires sont ensuite utilisés par les agriculteurs inscrits dans un processus de production biologique intégrée (PBI). «  Un agriculteur en PBI n’est pas forcément bio, explique Bruno Gatimel, responsable de la structure. Mais il utilise les produits chimiques en dernier recours, s’il y a un risque économique ou phytosanitaire pour ses cultures. La PBI donne la priorité aux méthodes de lutte biologique comme l’utilisation d’auxiliaires, de filets ou encore de pièges englués. » Les auxiliaires sont des insectes « prédateurs » et parasitoïdes qui neutralisent d’autres insectes « ravageurs », nuisibles aux cultures ou aux plantes envahissantes.

Au départ, deux espèces auxiliaires étaient élevées à la Biofabrique. Elles sont dix aujourd’hui « Nos premiers élevages, deux espèces de parasitoïdes, ciblaient l’aleurode, appelée aussi mouche blanche, l’un des principaux ravageurs en cultures de tomates. Puis, nous sommes passés à sept auxiliaires, qui permettent de lutter contre autant de ravageurs : la mouche blanche, les thrips, les acariens, les cochenilles, les pucerons, les mouches mineuses et les chenilles, qui représentent 90 % des ravageurs agricoles ».