La lutte biologique enfin au programme

La lutte biologique, qui s’attaque aujourd’hui et en premier lieu à la jacinthe d’eau, fédère tous les acteurs concernés, dans les domaines agricole et environnemental. Et pour cause : les conséquences de sa prolifération sur les milieux sont multiples. Sa présence galopante réduit la disponibilité en eau agricole de 30 à 50 % (les larges feuilles de la jacinthe accentuent l’évaporation des étangs). Elle dégrade la biodiversité des milieux aquatiques terrestres. Emportés par les inondations, les amas de la plante sur les clôtures d’élevage entraînent de lourds dégâts… Et la recherche de la maîtrise de sa prolifération par des moyens techniques conventionnels (mécanique et chimique) est difficile, coûteuse et risquée puisque polluante par l’impact des herbicides employés.

Pour Nina Julié, membre de la commission de l’environnement, 

« cette démarche aura un bénéfice important pour l’environnement. La première méthode pour essayer de se débarrasser de la jacinthe, c’est l’emploi d’une pelle rétro qui saccage le plan d’eau ; la deuxième, c’est l’épandage de produits chimiques, dévastateurs aussi. Aujourd’hui, nous apportons une troisième solution : la lutte biologique, qui permet de rester dans une démarche agricole bio, tout au bénéfice de l’environnement ».