L'environnement recouvre l'ensemble des éléments qui entourent une espèce et qui lui permettent de vivre. Notre environnement est notre support de vie dans toutes ses composantes : l'air, l'eau, l'atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux...
Or, notre environnement, élément clé de notre survie, est souvent affecté par nos activités. En effet, les milieux (air, sols, eau) sont impactés soit par des événements climatiques (cyclones, sécheresse, inondations…), soit par l’activité humaine (agriculture, usines, exploitation minière, aménagements…) ou bien même de simples mauvais comportements.
C’est pourquoi, la province Sud s’est engagée à lutter contre ces menaces que sont les feux, les pollutions, les défrichements ou encore l’introduction d’espèces invasives, en mettant en place un cadre réglementaire mais aussi des mesures de répression et de sensibilisation permettant de les réduire et de mieux les gérer.
Les incendies et plus particulièrement les feux de forêt (ou « feux de brousse ») sont la principale menace qui pèse sur la biodiversité en Nouvelle-Calédonie. Ils impactent 40 fois plus les milieux naturels que l’activité minière.
Les feux sont d’origine anthropique : ils sont provoqués, volontairement ou non, par une activité humaine. La plupart sont dus à un écobuage mal maîtrisé mais certains feux sont liés à un acte de malveillance ou à un accident (mégot ou barbecue mal éteint par exemple).
Outre la disparition d’espèces animales et végétales uniques au monde, les feux favorisent le développement d’espèces exotiques envahissantes (qui se développent ou se reproduisent plus rapidement que les espèces autochtones) et l’érosion des sols qui ne sont plus retenus par un couvert végétal.
Outre la disparition d’espèces animales et végétales uniques au monde, les feux favorisent le développement d’espèces exotiques envahissantes (qui se développent ou se reproduisent plus rapidement que les espèces autochtones) et l’érosion des sols qui ne sont plus retenus par un couvert végétal.
Le code de l’environnement réglemente l’usage du feu dans les aires protégées (articles 211-1 et suivants) et les mises à feu volontaires (articles 433-1 et suivants).
Aires protégées
Réserves naturelles intégrales (RNI) : Tout feu est interdit, aucune dérogation n’est possible.
Réserves naturelles (RN) : Les feux sont autorisés dans les aménagements publics destinés à cet effet. Des interdictions temporaires en fonction du risque feu du jour peuvent être prises par la province Sud.
Aires de gestion durable des ressources (AGDR) : Les feux sont autorisés dans les aménagements publics destinés à cet effet. Des interdictions temporaires en fonction du risque feu du jour peuvent être prises par la province Sud.
Parcs provinciaux : La réglementation de l’usage du feu varie en fonction des parcs.
Lutte contre les feux de végétation
Toute personne qui allume un feu est tenue de prendre les mesures appropriées pour en garder le contrôle.
Les feux de destructions d’herbes et de broussailles ainsi que les écobuages (Utilisation du feu pour préparer un terrain agricole) à plus de 20 mètres des habitations sont autorisés du 1er janvier au 30 septembre de chaque année.
Attention : D’autres réglementations encadrant l’usage du feu sur le territoire peuvent s’appliquer, notamment des arrêtés communaux ou de la Nouvelle-Calédonie. Le code pénal prévoit également des sanctions.
On parle de pollution quand un élément toxique, un déchet ou des substances organiques sont déversés dans un milieu naturel.
Les principaux types de pollution sont :
la pollution de l’air (émission de particules ou de gaz par les activités industrielles ou les incendies) ;
la pollution de l’eau (rejet de produits toxiques ou des matières organiques…) ;
la pollution des sols (imprégnation des sols par des produits toxiques…).
Les pollutions peuvent être accidentelles mais dans certaines circonstances, elles sont volontaires. C’est pourquoi le code de l’environnement encadre les activités pouvant potentiellement être sources de pollution ( ICPE, déchets réglementés, utilisation de produits toxiques, …).
Les pollutions peuvent être accidentelles mais dans certaines circonstances, elles sont volontaires. C’est pourquoi le code de l’environnement encadre les activités pouvant potentiellement être sources de pollution ( ICPE, déchets réglementés, utilisation de produits toxiques, …).
Un défrichement consiste en toute opération ayant pour effet de supprimer la végétation d’un sol et d’en compromettre la régénération naturelle, notamment l’enlèvement des couches organiques superficielles du sol.
Les défrichements enlèvent l’imperméabilité du sol et peuvent induire un lourd impact environnemental, soit du fait du risque d’érosion, soit du fait de la destruction du couvert végétal sur de grandes étendues (décrochement de la terre, effondrement de talus, …).
Les projets de défrichements soumis à autorisation font l’objet d’une consultation du public.
Les études d’impact réalisées dans le cadre du projet sont alors mises en ligne sur le site internet provincial afin que les administrés puissent transmettre leurs observations concernant l’aspect environnemental du projet. Elles restent accessibles en tout temps, par contre, la période pour formuler ses observations est de 15 jours (durée minimale).
Les espèces exotiques envahissantes (EEE) sont des espèces introduites par l’Homme sur un territoire. Il les a apportées avec lui :
volontairement : pour son alimentation ou pour agrémenter ses jardins (gibier, fleurs ornementales, arbres fruitiers, …),
ou accidentellement : insectes, rats, …
Sans prédateur et rencontrant des conditions favorables à leur développement, les espèces exotiques se multiplient rapidement au détriment des espèces autochtones dont elles prennent la place. Elles peuvent également se nourrir des espèces locales, animales ou végétales. Elles deviennent envahissantes car leur développement se fait sans aucune régulation naturelle.
En Nouvelle-Calédonie, le Conservatoire d’Espaces Naturels a développé une stratégie de lutte contre ces espèces qui identifie les actions à mener pour limiter leur impact et leur progression. En province Sud, l’usage commercial de certaines de ces EEE est réglementé par le code de l’environnement.
Plusieurs animaux sont classés comme espèces exotiques envahissantes : les plus connues sont le lapin de Garenne, la tortue de Floride ou le bulbul à ventre rouge. Ils ravagent les plantations et les milieux naturels. Ils peuvent également propager des graines de plantes envahissantes, contribuant ainsi à l’extension de leur présence en province Sud.
Parmi les plantes exotiques envahissantes, le pin des Caraïbes ou l’agave sont régulièrement cités. Ces espèces comme beaucoup d’espèces exotiques envahissantes, ont été apportées par l’Homme pour son alimentation, la production de matériaux ou encore pour agrémenter ses jardins.
Articles 250-1 et suivants du code de l’environnement de la province Sud
Régime d’autorisation
À des fins commerciales, agricoles, piscicoles ou pour des motifs d'intérêt général, sont soumis à autorisation provinciale la production, la détention, le transport, l'utilisation, le colportage, la cession à titre gratuit ou onéreux, la mise en vente, la vente ou l'achat des espèces exotiques envahissantes suivantes :
L’introduction dans le milieu naturel, volontaire, par négligence ou par imprudence, la production, la détention, le transport, l’utilisation, le colportage, la cession à titre gratuit ou onéreux, la mise en vente, la vente ou l’achat de tout ou partie d’un spécimen vivant d’une espèce animale exotique envahissante listée dans le tableau prévu au IV, ainsi que de ses produits ;
L’introduction dans le milieu naturel, volontaire, par négligence ou par imprudence, la production, le transport, l’utilisation, le colportage, la cession à titre gratuit ou onéreux, la mise en vente, la vente ou l’achat de tout ou partie d’un spécimen vivant d’une espèce végétale exotique envahissante listée dans le tableau prévu au V ainsi que de ses semences.
Par dérogation, des projets à finalité pédagogique ou scientifique peuvent être autorisés par la province Sud.
Les actions relatives aux espèces exotiques envahissantes rendues nécessaires par les mesures de suivi environnemental ou compensatoires prescrites par la province Sud ne sont pas soumises à une autorisation ou dérogation préalable mais à simple information de la province Sud.