La volonté politique de la province Sud, les moyens engagés par la
direction de l’environnement et de la direction de la jeunesse et des sports , le dynamisme de quelques associations de
marcheurs et l’élan de plusieurs passionnés se sont cristallisés autour
d'une idée simple mais forte : imaginer un sentier qui permettrait de
parcourir la province de Prony à Poya...
Il est né. Son nom : le GR® NC1.
Depuis quelques années, lentement,
inexorablement, il déroule sa trace de Prony vers le nord de la
province. Ses premières étapes sont décrites dans ce guide.
Marcher pour sentir, voir, écouter... Traverser des horizons de
terres rouges et vertes, sombres et lumineuses... en suivant les
vieilles sentes kanak, les itinéraires muletiers et les pistes défoncées
qui ondulent sur la cuirasse dure et noire. Reflets métalliques...
Déchirures pathétiques du sol... Se glisser dans la touffeur moite de
la grande forêt primaire... Fragments d'émotions... Espaces de couleurs
et de fragilités... Bruissement de l'alizé dans les branches...
Sur l'échine d'une crête, suivre le pas lent d'un compagnon et savoir
s'oublier un peu... Marcher. Rêver, le nez en l’air… Marcher encore...
Sueur, souffle court... Vibrations intimes. L'eau fraîche et claire qui
inonde le visage et l'âme...
Au sommet du pic du Pin, sur les contreforts des monts Pouédihi ou du
Gwé Daru, là où le regard porte loin... là où la lumière entre dans la
cervelle pour y causer
D’irréparables plaisirs... assis dans la pierraille et le maquis
rêche... vous laisserez votre esprit se dissoudre lentement dans le bleu
du ciel.
Seuls dans la forêt, au royaume des elfes et des lutins, avec
les oiseaux pour compagnons, dans une nature douce et paisible, vous
laisserez votre imagination vagabonder... Partons, partons ensemble pour
déchiffrer le chemin, et laisser sa voix souterraine nous emporter...
Suivez le guide et mettez vos pas dans les nôtres. Partez à la recherche
« des humeurs joyeuses. Celui qui voyage est incapable de dire s'il
éprouve plus de plaisir à mettre le sac à dos, ou à s'en décharger ». (Stevenson)
1 de Prony au refuge des Néocallitropsis
Cette première étape entraîne le marcheur dans une balade au coeur de l’histoire minière et forestière du Grand Sud...
Prony, la mine de la Tchaux, la mine Anna-Madeleine :traces figées d’une activité ancienne, mais acharnée qui disparaissent progressivement dans la végétation et le silence. Nature torturée, beauté lumineuse et tragique des sols qui saignent.
De la baie de la Somme (Prony) à la petite Rivière Bleue de Prony (5,1 km – 1 h 30) (du point D au point 8)
De la route (CR 7) au refuge des Néocallitropsis (4,2 km – 1 h 10) (du point 15 au point 20)
Du gué de la petite rivière Bleue de Prony à la route (CR 7) (4,7 km – 1 h 20) (du point 8 au point 15).
2 du refuge des Néocallitropsis au refuge de Netcha
(sentier des crêtes Alain Grouazel)
En laissant derrière vous le refuge des Néocallitropsis, vous parcourrez la longue ligne de crête qui sépare la Plaine des Lacs de la vallée du Creek Pernod. Elle relie le Pic du Pin à la Mine Anna-Madeleine. Depuis ce balcon, peu élevé, vous dominerez le Grand Sud. Au loin, vous apercevrez la masse étincelante de l’océan.
Du refuge des Néocallitropsis à la jonction de crêtes (6,2 km – 2 h) (du point D au point 4)
De la jonction de crêtes à Netcha (4,6 km – 1 h 30) (du point 4 au point 9)
3 du refuge de Netcha au refuge de Ouénarou
En suivant la trace des animaux de bât qui parcouraient inlassablement le Grand Sud pour ravitailler les prospecteurs, les mineurs ou les forestiers, vous traverserez l’étrange vallée du creek Pernod, parcourue de filets d’eau capricieux qui serpentent discrètement sous les joncs.
Du site de Netcha au creek Pernod (5,8 km – 1 h 30) (du point D au point 6)
Des Bois du Sud au refuge de Ouénarou (5,3 km – 1 h 15) (du point 10 au point 13)
Du creek Pernod aux Bois du Sud (8,4 km – 2 h 15) (du point 6 au point 10)
4A du refuge de Ouénarou au refuge des Muletiers
Cette étape escalade les contreforts des Monts Pouédihi et Gwé Daru au Sud du Parc Provincial de la Rivière Bleue.
Depuis les promontoires qui jalonnent le parcours, le regard plonge vers le Lac de Yaté, qui serpente entre les festons de terre rouge. Le randonneur pourra admirer le Marais de
la Rivière Blanche, une des plus belles zones humides du Grand Sud.
Du refuge de Ouénarou à l’aire de Bon Secours (5,4 km – 2 h 15 min) (du point D au point 7)
De l’aire de Bon Secours au refuge des Muletiers (9,2 km – 3 h 15) (du point 7 au point 16)
4B du refuge de Ouénarou au refuge des Tristaniopsis
(par les crêtes)
Ce parcours, alternatif à celui qui passe par le refuge des Muletiers, relie directement le refuge de Ouénarou à celui des Tristaniopsis. Il mène aux contreforts des monts Pouédihi et Ouénarou. Au Nord du Pont Pérignon, il emprunte la crête séparant la vallée de la Rivière Bleue de celle de la Rivière Blanche. Plusieurs points de vue époustouflants. Bivouac possible au Pont Germain (19,8 km).
Du Refuge de Ouénarou au Pont Pérignon (7,5 km – 3 h) (du point D au point 9)
Du Pont Pérignon au Pont Germain (12,4 km – 5 h) (du point 9 au point 19)
Du Pont Germain au Refuge des Tristaniopsis (3,8 km – 1 h) (du point 19 au point 22)
4C du refuge de Ouénarou au refuge des Tristaniopsis
(par la rivière Bleue)
Ce parcours alternatif assez long relie directement le refuge de Ouénarou à celui des Tristaniopsis. Il escalade les contreforts des monts Pouédihi et Gwé Daru et offre des points de vue époustouflants sur le Lac de Yaté. Puis il quitte le parcours principal pour flâner sur les berges du Lac de Yaté avant de remonter le cours de la Rivière Bleue jusqu’au-delà du Pont Germain.
Du refuge de Ouénarou à l’aire de Bon Secours (5,4 km – 2 h 15) (du point D au point 7)
De l’aire de Bon Secours au Pont Germain (12,5 km – 2 h 45) (du point 7 au point 19)
Du Pont Germain au refuge des Tristaniopsis (3,8 km – 1 h) (du point 19 au point 22)
5 Du refuge des Muletiers au refuge des Tristaniopsis.
Le parcours contourne le marais de la Rivière Blanche par l’Ouest. Derrière le rideau des arbustes, des gerbes de couleur verte s’étalent en longues taches dégradées. Le sentier pénètre ensuite dans les profondeurs de la Forêt du Mois de Mai : espace énigmatique où la lumière et l’ombre donnent, à l’eau des creeks, cet aspect si particulier.
Du refuge des Muletiers à la Forêt du Mois de Mai (7,4 km – 1 h 45) (du point D au point 7)
De l’entrée dans la Forêt du Mois de Mai au Pont Germain (6,6 km – 2 h 45) (du point 7 au point 19)
Du Pont Germain au refuge des Tristaniopsis (3,8 km – 1 h) (du point 19 au point 22)
6 Du refuge des Tristaniopsis au refuge de la Mine Soleil.
Il est des rendez-vous qui ne se ratent pas : la Haute Rivière Bleue est de ceux-là ! Ses versants sont couverts d’une formidable forêt primaire préservée. La rivière y creuse des méandres étroits et encaissés. Espace longtemps inexploré et énigmatique, le GR® NC1 offre le privilège d’y accéder.
Du refuge des Tristaniopsis à l’abri de la Corne du Diable (5,6 km – 2 h 15) (du point D au point 8)
De l’abri de la Corne du Diable au camp des Fougères (6 km – 3 h 30) (du point 8 au point 11)
Du camp des Fougères au refuge de la Mine Soleil (3,7 km – 1 h 45) (du point 11 au point 13)
7 Du refuge de la Mine Soleil la Vallée de Dumbéa.
Ce parcours aérien a des allures alpestres. Le sentier muletier enlace les flancs de la montagne et serpente dans les combes et sur les crêtes d’altitude qui dominent la
Rivière Dumbéa.
En période estivale, emprunter la navette gratuite obligatoire mise en place par la mairie de Dumbéa (ville-dumbea.nc) pour rejoindre le parc Fayard.
Du refuge de la Mine Soleil au creek du campement des Mineurs (2,3 km – 1 h 30) (du point D au point 3)
Du campement des Mineurs au Mont Poudéhoume (3,6 km – 1 h 45) (du point 3 au point 6)
Du Mont Poudéhoume à la Vallée de Dumbéa (7,1 km – 2 h) (du point 6 au point 10)
Texte crédit Explore NC
