Acte initial(s) : Délibération modifiée n⁰ 170-98/BAPS du 28 mai 1998
Informations pratiques
Ouverture :
Selon évènements
Accès :
Situé au 12 rue du Révérend Père Roman, à la Vallée des Colons
Commune :
Nouméa
Localisation
La maison Taragnat Arrivé parmi les premiers colons à Port de France, Pierre Canel obtient en 1858 par
concession de l’administration de la colonie, un terrain à la Vallée de l’Infanterie
(actuelle Vallée des Colons), où il construit une des premières maisons d’habitation
en pierre de la ville. En 1863, Jean
Taragnat, Frère mariste qui a fait partie des premiers missionnaires
catholiques débarqués à Balade en 1843, rachète cette propriété. Relevé de ses
vœux en 1852, il épouse Jeanne Gouge
dont il a deux filles. Cette propriété qu’il acquiert comprend des dépendances
et une maison d’habitation qu’il réaménage. Il projette également de construire
à côté une grande demeure, mais il meurt en 1878 avant d’avoir pu exécuter ses
plans.
Le château Hagen Ce sont sa fille et son gendre, Anne-Marie et Georges Marcel Préveraud de Sonneville qui héritent du
terrain.D’après les plans de Jean
Taragnat, ils construisent entre 1889 et 1892 la demeure qui est appelée « Villa au Banian ». En 1903, le couple vend
la propriété à Lucy Hagen, veuve de Nicolas Frédéric Hagen. Ce dernier, après
avoir vécu et travaillé en Australie, s’installe en Nouvelle-Calédonie où il
crée une importante entreprise de commerce. La propriété change de nom et
s’appelle « Ratisbonne »,
en référence à la ville de Bavière dont les Hagen sont originaires. De 1916 à
1947, l’aîné des 12 enfants Hagen, John-Charles
Nicolas Hagen dit Tiby habite ce
qui devient le « château
Hagen » avec toute sa famille. Il est alors marié, par un hasard de
l’histoire, à Marthe Guiraud de Lévizac,
la petite fille de Jean Taragnat. Négociant et armateur, Tiby est connu dans
toutes les îles du Pacifique tout en étant un acteur incontournable du
développement économique de la Nouvelle-Calédonie. Il meurt en 1947, suivit de
sa veuve en 1967. A ce moment-là, leur fille aînée Paule Hagen se porte acquéreur de la propriété avec son mari Martial Danton. A la mort de ce dernier,
le 10 février 1998, leur fille vend la propriété à la province Sud.
Cette même année, la province Sud, pour sauvegarder
ce fleuron du patrimoine calédonien, classe au titre des monuments historiques
la propriété comprenant le château Hagen, les dépendances, la maison Taragnat
et le parc. Le plan et la façade du château Hagen reprennent de nombreux
éléments de la tradition architecturale classique française. On remarque une
parfaite symétrie de la façade avec une entrée dans l’axe surmontée de deux
frontons et d’un pavillon. En 2010, d’importants travaux de restauration
débutent pour la conservation de ce témoin de l’histoire calédonienne.