La province Sud lance une campagne de sensibilisation pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le jeudi 25 novembre. Trois visuels rappellent les peines encourues en cas de violences conjugales.
La province Sud lance une campagne de sensibilisation à l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, ce jeudi 25 novembre. Trois visuels (ci-contre) rappellent les peines encourues en cas de violences conjugales.
- Le rapport sexuel forcé dans un couple est un viol puni de 20 ans de prison. - Toute violence dans le couple est passible de 5 ans de prison et de 8 950 000 francs d’amende. - Les injures et les menaces de mort sont passibles de 5 ans de prison et de 11 940 000 millions d’amende.
Un rappel de la loi qui ne laisse pas indifférent. La justice condamne lourdement les auteurs de violences conjugales. La violence au sein du couple s’avère une circonstance aggravante aux yeux de la justice. Les mêmes infractions sont moins réprimandées lorsqu’elles ne sont pas commises au sein de la cellule familiale. Le législateur considère que la famille doit être un lieu d’épanouissement qui offre sécurité et bien-être.
La Maison de la femme
La Maison de la femme offre une espace de parole et d’écoute aux femmes qui le souhaitent. Des conseillères accueillent, écoutent et orientent les personnes, selon les besoins et préoccupations exprimés (emploi, logement, santé, isolement, violences conjugales), vers les professionnels partenaires.
Une soixantaine d’écoutes sont réalisées chaque mois et 20 % concernent des violences conjugales. Selon la situation et la volonté de la victime, celle-ci est orientée vers la police ou la gendarmerie pour déposer plainte, un médecin pour une prise en charge médicale, les assistantes sociales pour trouver un hébergement et une aide financière ou le Relais pour un suivi thérapeutique. La Maison de la femme offre un espace d’écoute neutre, professionnel et bienveillant permettant aux victimes de sortir de leur silence.
Le Relais
Le Relais est le centre de traitement des violences conjugales et intrafamiliales de la province Sud. Cette structure de jour accueille la personne victime et/ou l’auteur des violences ainsi que leurs enfants. L’accompagnement est individualisé et centré sur la personne.
L’objectif est de permettre aux victimes et aux agresseurs de faire un travail sur eux-mêmes afin de se reconstruire, de devenir autonome pour agir et choisir une vie sans violence.
Un plan pluriannuel contre les violences conjugales
Les Etats généraux de la femme ont déjà permis d’identifier la violence conjugale comme un axe prioritaire sur lequel la collectivité doit travailler. Dans cette optique, un plan provincial pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes devrait voir le jour en 2011. La Maison de la femme sera chargée de la coordination du comité de pilotage qui regroupera tous les partenaires concerné par ce sujet : les forces de l’ordre, la justice, les associations, le personnel médical et social, les coutumiers, les collectivités, les représentants religieux et communautaires.
Ce comité provincial mettra en commun les données recueillies, apportera une vison plus globale afin de mieux appréhender ce phénomène et d’identifier les maillons manquants. L’idée est de développer un meilleur maillage territorial et de proposer la même prise en charge dans toute la province Sud.
La Maison de la femme poursuivra son travail de prévention et de sensibilisation en mettant en place des outils différents selon les publics visés (victimes, témoins, jeunes en milieu scolaire, professionnels, coutumiers, etc.)
Pour plus d'informations contacter: - La Maison de la femme: 14, rue Frédéric Surleau Nouméa Tel : 25.20.47 Courriel : condition.feminine@province-sud.nc
- Le Centre de traitement des violences conjugales: 14, rue Frédéric Surleau Nouméa Tél. : 23 26 26 Fax : 23 26 27