Plus de 1 600 personnes mobilisées contre les violences faites aux femmes

Une femme sur quatre est victime de violences en Nouvelle-Calédonie. Une semaine avant la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, la Maison de la femme en province Sud a organisé un rassemblement festif pour éveiller les consciences face à cette situation dramatique.

« Aujourd'hui, nous voulons montrer que nous sommes heureux d'être tous ensemble pour dire non à la violence », a souligné Cynthia Ligeard. La présidente de l'assemblée de la province Sud a rappelé que l'institution provinciale travaille au quotidien, avec les associations, sur les violences qui touchent les femmes.

Lutter en chanson

La journée a commencé en chantant avec la chorale formée, pour l'occasion, par Sarah Briggs. « J'ai tout de suite été enthousiasmée par ce projet. J'aime quand il y a une cause à partager avec la musique », explique la chef de chœur. Laurent, un des choristes du jour, ajoute : « ce qui m'a motivé, c'est de faire une action collective et positive autour du chant. Les hommes ont été solidaires ».

« Il faut se libérer, nous réinventer, et tous nous lever... » L’eau va manquer de Magic System est devenu Tous nous lever.

Le public a longuement applaudi la reprise de la chanson de Magic System dont les paroles ont été adaptées par la Maison de la femme. « Le message est bien passé à travers ce chant, trouve Marie-Jeanne. J'étais contente de voir qu'il y avait aussi des hommes parmi les chanteurs. C'est bien d’être si nombreux à se mobiliser contre la violence ».

Marie-Jeanne (à gauche) est venue en famille au parc forestier, comme de nombreuses personnes en ce jour.

Même impression pour Marie-Solange, venue de Thio, avec l’un des bus affrétés gratuitement par la province Sud : « Cette action est une bonne chose car beaucoup de mamans victimes de violences n'osent pas parler. C'est pour leur sécurité ».

Une journée fédératrice

Le parc forestier a su attirer un public familial, un des objectifs des organisateurs. « Nous touchons ainsi les hommes et aussi les enfants. Il faut leur montrer que la violence n'est pas acceptable pour en faire des adultes qui ne l'utiliseront pas », indique Christine Allix, la directrice de la Maison de la femme.

« Il faut se rassembler, il faut s'entraider, chacun peut changer... » disait encore la chanson interprétée en cette belle journée pleine d'espoir.