Les réformes en marche

Lors des discours d’ouverture de la Conférence Economique, Sociale et Fiscale (CESF), tous les acteurs, politiques, représentations syndicales et patronales, se sont accordés sur la nécessité de réformer, ensemble, l’économie calédonienne pour offrir un meilleur cadre de vie aux Calédoniens. Suite à la grève générale de mai 2011, des Accords économiques et sociaux avaient été signés en 2012 par tous les partis politiques du Congrès, le Gouvernement et l’Etat. Malgré l’engagement de certaines réformes comme le statut des locataires, la loi anti-trust ou la mise en place d’un observatoire de la concurrence, de nombreux changements ont tardé à intervenir, notamment au niveau fiscal.

Consensus sur les diagnostics

Les Calédoniens sont donc de nouveau redescendus dans la rue pour 13 jours de grève générale en 2013. Après les élections provinciales, Philippe Germain, membre du gouvernement en charge de l’économie, du droit commercial, de la fiscalité, des douanes, du commerce extérieur, de l’énergie et de la communication audiovisuelle, a fait de la mise en place de ces Accords économiques et sociaux « une priorité ». « Il aura fallu plus de 42 réunions et 145 heures de discussions et de négociations, en seulement deux mois, avec l’Intersyndicale contre la vie chère et les organisations patronales pour présenter, sous la forme d’un agenda partagé, le contenu des réformes qui permettront d’orienter le modèle économique calédonien vers plus de compétitivité, vers un développement pérenne et endogène, plus profitable à tous. »

Place aux réformes d’ampleur

La présidente du gouvernement, Cynthia Ligeard, a rappelé « la prise de responsabilité de chaque acteur, l’engagement emprunt de bonne volonté et de courage ». Didier Guénant-Jeanson, représentant l’Intersyndicale, a salué « cette marche supplémentaire » franchie pour « tous les Calédoniens qui veulent des réformes »  et « s’est félicité, lui farouche opposant, de la présence du patronat à cette conférence ». Ce préambule de la CESF a aussi été l’occasion, pour chaque intervenant, de rappeler le rôle de chacun dans « le dialogue et la construction », a résumé Dominique Lefeivre, l’un des représentants de l’Interpatronale.

A la fin de cette Conférence Economique, Sociale et Fiscale, le 21 août au soir, tous les acteurs devraient s’engager, on l'espère, sur des réformes à mettre en œuvre dans les 5 ans à venir avec, en toile de fond, la compétitivité et la productivité des entreprises, la pérennisation des régimes sociaux, l’indispensable réforme fiscale, la maîtrise et la rationalisation des dépenses publiques ainsi que la modernisation du dialogue social.