Journée internationale de la Femme : sensibiliser en toute convivialité

Sur la place de la Marne ou au square Olry, ils ont été plusieurs à exprimer leur contentement de trouver de l’animation sur une place des Cocotiers « franchement désertée le week-end depuis quelques années ». Petit à petit, le monde s’approche du village de tivolis où les associations gravitant autour de la Condition féminine ont été installées à l’invitation de la province Sud. Ambiance conviviale aidant, le dialogue s’instaure. Certains reconnaissent des têtes connues, d’autres en profitent pour se tenir informé. La Condition féminine brasse de nombreuses thématiques, qui vont de l’enfance à la violence conjugale en passant par la contraception, l’insertion professionnelle ou la vieillesse et la solidarité. Aussi, les stands de restauration légère côtoyaient aussi bien celui de la Maison de la femme de la province Sud que celui de l’ACAPA, des clubs de service, de l’ADEVI, des services sanitaires et sociaux de la province Sud (le Relais, le Centre de Conseil familial…), etc.

Les artistes et les bénévoles, ambassadeurs de la Condition féminine

Les artistes étaient là aussi, pour célébrer la femme en sculpture, dessin, peinture ou tissage coloré. Les artistes présents, hommes ou femmes, sont quasi unanimes pour célébrer la femme « qui porte en Nouvelle-Calédonie la construction d’une identité nouvelle ». Richard Minniti et son collectif de jeunes artistes féminines Les Amazones des mers du Sud est de ceux là. Depuis 3 à 5 mois, Charlotte Langlois et Coralie Proner ont rejoint son groupe pour participer à la réalisation d’une identité commune. Un de leur objectif cette année : obtenir l’autorisation de décorer les écoles dans les 3 provinces. Une passerelle entre passion et éducation pour ces " guerrières d'art ".

500 personnes rassemblées

Et pour nous inviter à entrer danser à la mairie de Nouméa, la province Sud avait déroulé une belle mise à l’honneur de son personnel féminin en installant une exposition de selfies d’agents provinciales entre le square Orly et l’hôtel de ville. Dans le hall d’honneur, le bal a fait le plein. Quelque 500 personnes endimanchées ont dansé 3 heures durant, au son du groupe Krakatoa et les Spiders emmené par Ardi Panatte, puis sont sorties assister au feu d'artifice, à la nuit tombée.

Les 23 ans du Centre de conseil familial de la province Sud

Le docteur Brigitte Lèques et sa collègue Katia Larrose fêtent les 23 ans du Centre de conseil familial (CCF) et les 40 ans de la loi Weil sur le droit à l’avortement. Le CCF date du début des années 1990, période de la mise en œuvre des politiques provinciales dont celle de la Mission aux droits des femmes. Brigitte Lèques se souvient des avancées législatives, notamment de 2006 qui marque le droit à la pilule du lendemain gratuite. Aujourd’hui, le CCF est toujours un service de la province Sud qui se compose de 2 médecins (dont un à mi-temps), d’une assistante sociale, d’une juriste et d’une psychologue.

Pour en savoir plus sur le CCF récemment visité par le 3eme vice-président de la province Sud Dominique Molé : http://www.province-sud.nc/content/la-famille-un-enjeu-de-sant%C3%A9-publique

Le Relais de la province Sud

Créé en octobre 2006, le service de la province Sud en charge du traitement des violences conjugales s’attache à apporter son aide aux victimes et aux auteurs de violence. Et qui ne sont pas toujours celles et ceux que l’on croit. Karine Destours et Marie Apikaoua précisent : « Une Calédonienne sur 4 était victime il y a 10 ans, dernière étude en date sur le sujet. Il faut garder en tête que la violence touche tout le monde, particulièrement en Nouvelle-Calédonie. Le problème ne se résoudra que si nous incluons les hommes dans notre réflexion, notre problème est mixte. Nous avons parfois des hommes qui viennent nous voir, victimes de violences psychologiques dans le couple. » Le Relais prend également en charge l’accompagnement des enfants dans les cas de violences conjugales (les enfants battus étant re-dirigés vers l’ASE, l’Aide sociale à l’enfance). Dans ce centre d’accompagnement, ce sont des consultations chaque jour. Qu’elles soient volontaires ou imposées par le Parquet. Toutes les consultations sont gratuites et protégées par le secret professionnel.

Le Relais - Tél. : 23 26 26. Ouvert de 7h30 à 12h et de 12h45 à 26h, ou sur rendez-vous - 14 rue Frédéric-Surleau (en face de la cathédrale de Nouméa).

L’association Qualité de vie des Patients recrute

L’AQVP cherche des bénévoles pour accompagner les personnes hospitalisées et en fin de vie. Autour de leur présidente Marie-Pierre Bermejo-Formet, les 12 bénévoles ne sont pas assez nombreux, et lancent un appel aux volontaires, notamment hors Nouméa. L’association, agréée pour intervenir en milieu hospitalier et en maison de retraite, et dont le bureau inclut 2 médecins, forme obligatoirement les bonnes volontés. Après un entretien avec un psychologue, la première session (28 et 29 mars 2015) est une sensibilisation à la douleur et aux soins palliatifs. La deuxième session de formation (11 et 12 avril) approfondit, avec une psychologue, la relation d’aide à apporter aux patients.

AQVP - Contact tél. : 753 357 - Courriel : aqvpnc@lagoon.nc

Le Conseil des femmes de la province Sud

Depuis 2008, le Conseil des femmes de la province Sud fédère les associations de femmes, une trentaine aujourd’hui, dont la Fédération des associations de femmes de Bourail qui inclue 6 structures à elle seule. Et travaille avec ses homologues des autres provinces, comme en témoigne sa participation au colloque Femmes et habitat en province Nord. Le Conseil des femmes peut également être amené à être consulté par les institutions, ce qui l’a ainsi conduit à participer à la rédaction de la Charte des valeurs kanak du Sénat coutumier. Un projet en particulier pour cette année ? « Partenaire de l’ONG La Voix de l’enfant, nous travaillons à un projet de modification de l’article 7 de la loi organique pour harmoniser le versement des indemnisations aux personnes, qu’elles soient de droit commun ou coutumier, pour des affaires civiles et pénales », annonce Valentine Holle, l’infatigable présidente du Conseil des femmes de la province Sud.

Reportage photo