La Province investit 1,3 milliard pour son futur pôle technique exemplaire en termes de développement durable

C’est dans un bâtiment en chantier que Philippe Blaise a présenté lundi, le futur pôle technique de la province Sud. « C’est important de marquer le démarrage des travaux du pôle technique, car il s’agit d’un des projets phares en matière d’investissement » a-t-il souligné. « Pour rappel, la Province a voté un budget 2022 qui prévoit 3,5 milliards d’investissement dans le cadre d’opérations de bâtiments. Et ce pôle technique, représente à lui seul 1,3 milliard de francs dont 950 millions consacrés aux travaux. Avec un budget d’investissement total de 11,7 milliards de francs, soit le double du budget d’investissement du gouvernement, la Province s’affirme comme le plus gros investisseur public en Nouvelle-Calédonie. »

Localisé au 1, rue Édouard Unger, à la Vallée du Tir, à côté de la DITTT, le futur pôle technique est actuellement en cours de démolition et de désamiantage. « C’est un chantier qui permettra de donner du travail à une vingtaine d’entreprises », précise le premier vice-président, avant d’ajouter : « Dans cette période compliquée pour l’économie et de doute sur l’avenir, c’est important de montrer que la province Sud est dynamique, qu’elle n’est pas dans l’attente et qu’elle porte des projets. C’est une façon pour nous de soutenir les entreprises du BTP qui en ont besoin en ce moment. »

Une réalisation qui tient compte des enjeux du développement durable

Bertille Jouan-Ligne, la directrice de l’Aménagement, de l’Équipement et des Moyens, explique que la priorité était d’inclure dans cette nouvelle construction, la dimension développement durable et la transition énergétique : « Dans le cadre du concours d’architecture, nous avons choisi le projet qui nous semblait être le plus en adéquation avec un certain nombre d’innovation que nous souhaitons tester. Ensuite, nous sommes dans une dynamique de transition énergétique, alors cela nous a semblé évident de nous aligner dans cette logique. »

D’une surface de 3 200 m2, le bâtiment se veut exemplaire en termes de conception bioclimatique puisqu’il allie les contraintes acoustiques fortes et la ventilation naturelle. « Il y avait une exigence forte de la Province de travailler sur le développement durable et l’économie d’énergie. Nous nous trouvons en entrée de ville avec de grosses contraintes acoustiques parce qu’on a les bruits de la Vallée du tir mais surtout de la Savexpress, et nous voulons créer des bureaux avec une ventilation naturelle », explique Sylvie Ghesquier, architecte de l’agence Néo.

Conforme à la norme PEB (performance énergétiques des bâtiments), ce projet sera également à énergie positive dans la mesure où il en produira plus qu’il n’en consomme.

« Ce projet est axé sur le développement durable à plus d’un titre, précise l’architecte.  Premièrement, en raison de ses performances énergétiques, puis des matériaux utilisés, de la ventilation naturelle et enfin des protections solaires en extérieur. » Un bâtiment qui a été « pensé pour le confort des 165 agents provinciaux qui vont y travailler », ajoute Philippe Blaise.

Enfin, cette nouvelle construction intègre le processus BIM (Building Information Modeling) et s’inscrit dans une démarche de transition numérique des métiers de la construction.

« C’est le premier bâtiment en Calédonie complètement modélisé informatiquement grâce à l’utilisation de la technologie BIM. Ce qui permettra d’optimiser les travaux, d’éviter les erreurs et de faciliter l’entretien, souligne Philippe Blaise. Encore une fois, c’est l’illustration que la Province fait ce qu’elle peut pour soutenir l’économie en Calédonie. »