Patrimoine mondial : un anniversaire aux couleurs du lagon !
Actualité publié(e) le 10/07/2018
La Nouvelle-Calédonie peut s’enorgueillir de posséder la deuxième plus grande barrière récifale au monde ! Plus de 400 espèces de coraux, près de 2 000 espèces de poissons vivent dans nos lagons. Et depuis le 8 juillet 2008, l’Unesco reconnaît la valeur universelle et exceptionnelle des lagons de la Nouvelle-Calédonie. Pas moins de 6 grandes zones marines couvrant 15 000 km2 (le grand lagon Sud, la zone Côtière Ouest, Le Grand lagon Nord, les atolls d’Entrecasteaux, les atolls d’Ouvéa et de Beautemps-Beaupré) ont reçu le label d’inscription au Patrimoine Mondial de l’Humanité.
Mais pour conserver ce label prestigieux, il en va de la volonté de chacun. Pour fêter les 10 ans de cette inscription, la province Sud a organisé avec ses partenaires institutionnels et associatifs, une journée dédiée à la sensibilisation à la préservation de l’environnement.
Dimanche 8 juillet, le public a pu profiter des nombreuses animations proposées, à l’Anse Vata. Rachel est venue accompagnée de son petit-fils. « J’ai entendu parler de cette journée à la télé et je suis venue faire un tour. C’est un anniversaire important car la préservation du lagon, c’est pour nos enfants plus tard. »
L’environnement : tous concernés !
La journée s’est ouverte avec un geste coutumier de la part des représentants des institutions (province Sud, gouvernement, CPS, IRD, comités de gestion) adressé au représentant de l’aire Djubea Kapone, Justin Gaïa.
Tout au long de ce dimanche, les visiteurs ont déambulé entre les stands de l’Eco-Village placé sous le signe de la réduction de l’empreinte carbone avec les associations : WWF, Mocamana, Centre d’Initiation à l’Environnement, Corail Vivant, Caledoclean, mais aussi la Maison du Lagon, Chemin de la pirogue, Parer au Soleil, Essence de Graine… Et bien sûr, tous les comités de gestion ! On l’aura compris, la conservation du label « Patrimoine Mondial de l’Humanité » est l’affaire de tous !
Et les petits gestes de chacun comptent : « Je fais du tri des déchets chez moi : le verre et les ordures ménagères. Dans la vie quotidienne, j’essaie de ne pas polluer, » confie Rachel. Pour Robert : « Respecter l’environnement, cela commence par ne pas gaspiller la nourriture. Ensuite, par ne pas jeter ses déchets n’importe où dans la nature. Je respecte ces préceptes simples mais efficaces. »
Justement l’événement visait l’objectif de zéro déchet. Tous les exposants ont eu pour consigne d’éviter l’utilisation d’emballage. Sur les stands d’alimentation, la nourriture était servie dans des assiettes végétales ou des emballages recyclables. De plus, dès l’entrée de l’Eco-Village, des gobelets réutilisables sont mis à disposition des visiteurs.
L’inscription au Patrimoine mondial : pas un acquis !
Sans la mobilisation et l’implication des associations, l’inscription des lagons calédoniens au Patrimoine Mondial n’aurait pas été un tel succès. A l’origine du projet, l’association Corail Vivant qui dès l’année 2000 avait ce rêve pour la Nouvelle-Calédonie. Projet qui a ensuite été pris en charge notamment par la province Sud. «Aujourd’hui, c’est une mission en partie réussie car nous avons inscrits 6 zones, explique Johanito Wamytan, président de l’association. Mais notre difficulté est de trouver des personnes relais dans les zones identifiées. Sur la zone de côtière ouest, l’équipe de Mylène Aifa fait un travail remarquable. Mais il nous manque des personnes dans le Grand Sud pour dynamiser les Comités de gestion, informer, sensibiliser les populations et protéger l’environnement. »
La problématique des coraux est toujours au cœur des préoccupations, souligne Johanito Wamytan : « Nous informons les gens de la situation des récifs coralliens et ce qu’ils peuvent faire à leur niveau. Je donne souvent comme exemple un mégot de cigarette : il pollue 500 litres d’eau et met 200 ans pour se dégrader. On n’y pense pas, mais c’est par des petits gestes simples qu’on peut préserver l’environnement ! »
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