Famille d’accueil : Offrir paix et réconfort

« Je m’étais renseignée plusieurs fois car j’avais envie d’être famille d’accueil depuis longtemps. Mais avec mon travail dans l’hôtellerie-restauration, je n’ai jamais eu le temps ». Et un jour, Sylvia Chikli, 51 ans, s’est décidée après avoir entendu, l’année dernière, la campagne de recrutement lancée par la province Sud sur les radios du pays. « C’était comme une invitation », raconte la maman de quatre enfants. « Dans mon travail j’étais dynamique, mais j’avais l’impression de passer à côté de l’essentiel ». Dossier auprès des services de la DPASS, entretiens avec des psychologues, Sylvia décroche son agrément au bout de quelques mois.

Accompagner, sans juger

Côté famille, l’idée que Sylvia accueille des enfants au sein du foyer est complètement acceptée. « Ça  se prépare avec la famille, car de nouvelles personnes se greffent dans notre foyer. On a beaucoup discuté entre nous et j’ai été claire avec mes enfants : ici on accueille comme on aimerait être accueilli chez les autres ». Son mari, qui a un travail très prenant, emmène les enfants faire des activités sportives le weekend, et ses enfants sont heureux d’avoir « de nouveaux copains ». Sylvia à un credo : « J’essaie d’accueillir chaque enfant comme j’aimerais qu’on accueille les miens si nous n’étions plus en capacité, avec mon mari, de nous en occuper ».

Pour le moment, elle accueille trois enfants à la maison, une fratrie de 9 et 12 ans et une jeune fille de 15 ans : « Nous sommes mis au courant du passé de l’enfant, mais nous ne sommes ni psychologues, ni éducateurs spécialisés. Notre rôle c’est de les accompagner et de ne surtout pas porter de jugement sur leur famille ». Sylvia essaie donc d’avoir, avec l’aide des équipes de la DPASS, des projets individualisés avec chaque enfant accueilli. « Le placement dure un temps et peut aider certains parents à un moment difficile de leur vie, confie Sylvia. L’objectif n’est pas de couper les enfants de leur famille, il ne faut pas créer de rupture, chacun a son histoire ».

Civisme et loisirs

Les enfants appellent donc Sylvia par son prénom. « Nous ne sommes en aucun cas leur maman. Je me substitue à un moment donné, mais je ne suis pas triste quand les enfants repartent, assure Sylvia. Ça veut dire que notre mission est remplie ». À la maison, si elle assure qu’il y a « de la vie », le quotidien n’est pas chamboulé et les règles sont précises : « Je ne leur fais pas faire le ménage ! Mais je leur apprends à avoir du civisme, à organiser leur chambre dans le respect de la propreté et de l’hygiène. Je leur fais des repas équilibrés et je me tiens au courant de toutes les activités qui peuvent les intéresser ».

Tous les enfants accueillis par Sylvia pratiquent un sport et elle prépare même un voyage pour partir  avec eux au Vanuatu au mois d’août. « Ce sont des enfants qui viennent chercher du réconfort, de la paix et de la stabilité, raconte Sylvia. Si on leur donne tout ça, ils sont adorables. On reçoit beaucoup d’actes de gentillesse de leur part ».

• Lien vers la campagne de recrutement  + dossier : http://www.province-sud.nc/familledaccueil
• Lien Web TV : https://webtv.province-sud.nc/videos/le-mag/e655c7716a4b3ea67f48c6322fc42ed6