Enfance en danger : « Signaler, c’est aider l’enfant ! »

L’exécutif de la province Sud a fait de la protection de l’enfance l’une de ses priorités en se mobilisant en faveur de l’enfance en danger. Par le traitement des informations signalantes, il s’agit de déceler les situations à risque mais aussi d’apporter des réponses concrètes à ces enfants et à leurs familles. C’est dans cette optique que la Cellule des Informations Signalantes a été créée. Il s’agit d’une plate-forme garantissant un traitement rapide de chaque information signalante : soit un premier traitement dans les 24 heures suivant sa réception. « Cette réactivité est capitale parce que derrière chaque signalement, il y a un enfant potentiellement en danger, » souligne Cécilia Waheo, directrice-adjointe de la DPASS. C’est pourquoi, la Cellule fonctionne 7 jours sur 7, tout au long de l’année. Les signalants sont également désormais tenus informés des décisions prises.

Tout le monde peut signaler !

« Il n’est pas nécessaire d’être sûr du danger, ni d’en apporter la preuve, informe Cécilia Waheo. Si vous avez une inquiétude sur la situation d’un enfant, il faut impérativement saisir la Cellule. » Pour ce faire, il suffit d’adresser une fiche téléchargeable sur le portail de la province Sud et d’adresser par mail à l’adresse : informations.signalantes@province-sud.nc. Une équipe pluridisciplinaire s’active ensuite pour analyser les informations données et les recouper. « Quand certains critères graves sont réunis, la situation de l’enfant est traitée immédiatement avec le Parquet de la République. Si l’enfant est connu par nos services, la Cellule mobilise ses équipes, déjà en lien avec la famille. En revanche, s’il n’est pas connu, une intervention sociale est déclenchée. Celle-ci vise à déterminer le degré et la nature du danger auquel l’enfant est exposé puis à mobiliser certains leviers en lien avec la famille. »

Des solutions pour chaque situation

En fonction des situations propres à chaque enfant, plusieurs réponses peuvent être mises en œuvre : aides éducatives à domicile, accompagnement psychologique, soutien à la parentalité, intervention d’une éducatrice sanitaire ou initiation à la communication non-violente. Dans certains cas graves, un placement temporaire de l’enfant est envisageable sur la base d’objectifs précis qui concernent les parents et l’enfant.

Depuis la mise en place de la Cellule des Informations « signalantes » de la province Sud il y a un an, 1 300 signalements ont été enregistrés, contre 550 auparavant. Sur ce nombre, un très faible pourcentage est classé sans suite. Ce qui signifie que la quasi-totalité des signalements est justifiée ! « Il ne faut jamais hésiter à signaler, car plus nous intervenons vite, plus nous sommes efficaces, préviens Cécilia Waheo. Signaler, ce n’est pas dénoncer. C’est au contraire aider l’enfant et donner une chance à sa famille de rebondir. »