Situé au cœur de la Ville de Nouméa, le domaine du Ouen-Toro a fait
l’objet de mesures de protection depuis 1988.
Le Parc du Ouen
Toro, d’une surface de 63 ha, a été instauré par l’article 215-5 du Code
de l’Environnement de la Province Sud. Il est géré par la Mairie en partenariat avec la province Sud et de nombreux acteurs qui constituent le Comité technique du Parc.
Il a été baptisé en 2011 « Parc Albert Etuvé et Lucien
Audet » en hommage à ces deux hommes ayant œuvré pour la sauvegarde de
la nature.
Albert Etuvé (1925-2007), secrétaire général du conseil général puis
de l’Assemblé territoriale, a également été élu président du Congrès. Il
laisse le souvenir d’un homme droit, serviable, modéré et dont
l’implication pour le Ouen Toro a été considérable.
Lucien Audet (1915 -2008), Directeur du service des travaux publics,
il a fortement contribué au développement de la Nouvelle-Calédonie. Il a
été, en 1987, à l’origine des premières mesures de protection du parc
municipal du Ouen Toro.
La forêt sèche ne subsiste aujourd'hui que sous forme de lambeaux
isolés. Considérée comme l'écosystème le plus menacé de la
Nouvelle-Calédonie, elle fait l'objet depuis 2001 d'un programme de
conservation.
Le Parc du Ouen Toro abrite environ 3 ha de cette formation. Les inventaires réalisés indiquent que la flore de ces
espaces est composée de 35 espèces dont 18 sont endémiques à la
Nouvelle-Calédonie et 4 menacées d’extinction d'après la liste rouge de
L'UICN.
Depuis 2007, des actions d’éradication d’espèces envahissantes
et de reboisement avec des essences de forêt sèche sont menées par la
Ville de Nouméa et différents partenaires (Province Sud, PCFS, WWF,
Mocamana, ...).
A ce jour, ce sont plus de 2,6 hectares qui ont bénéficié de ces actions, représentant plus de 9 000 arbres plantés.
Informations pratiques
Situé à Nouméa, ouvert au public en accès libre.
Les chiens sont interdits le week-end et doivent être tenus en laisse durant la semaine.
Richesse floristique
Le Ouen Toro abrite environ 3 ha de forêt sèche en bon état de conservation, l'une des dernières de la presqu'île de Nouméa.
La flore est composée de 72 espèces dont 29 endémiques.
C'est un des sites en province Sud où l'on trouve le plus de santals à l'état naturel. La prédominance d'une espèce pionnière, Cleistanthus stipitatus, semble indiquer une reconquête de la forêt sur des zones dégradées.
Richesse faunistique
Le nombre d'espèces d'oiseaux est relativement élevé (19). On relève la présence de deux espèces endémiques : le zostérops à dos vert et le diamant psittaculaire. Le site est occupé par quelques espèces
intéressantes mais communes comme le loriquet à tête bleue, le monarque mélanésien. Le reste du peuplement est typique des zones buissonnantes, des forêts sclérophylles de la Grande Terre, des zones de friches par la présence d’Astrild et de Capucins ainsi que du Siffleur à ventre roux et de Rhipidure à collier.
5 espèces de lézards ont été inventoriées dont le Bavayia robust, endémique de la province Sud, classé "quasi menacé" selon les critères de l'UICN. Une espèce de serpent aveugle, Ramphotyphlops braminus, qui est un petit serpent itriduit récemment en NC, C'est le seul serpent terrestre de la Grande Terre.
3 espèces de papillons remarquables dont une espèce endémique, Polyura clitarchus qui pond essentiellement sur l'espèce de forêt sèche Rahmnella vitiensis.