« The Caledonian War », ou l’histoire d’amour entre la Nouvelle-Calédonie et les États-Unis

 À découvrir en famille, le 30 novembre prochain
dans les jardins du château Hagen.

« L’avant-première du film The Caledonian war, qui se déroulera, au château Hagen est une belle occasion de clôturer la commémoration du 70e anniversaire de la présence américaine, s’est enthousiasmé Jean-Baptiste Friat, directeur de la Culture lors d’une conférence de presse donnée pour présenter cet évènement. Le film a reçu le soutien de la province Sud avec une participation financière de 7 millions ainsi qu’une une aide matérielle et logistique. Elle a mis à disposition des objets de la collection de la province Sud dite « Paturel », le fichier du Bureau d’accueil des tournages permettant le recrutement des figurants et des acteurs locaux ainsi que le prêt de la caméra cinéflex pour les images aériennes, soit une valorisation en nature de 3 millions. » 

Très bien documenté, « The Caledonian War » est composé d’images inédites provenant des archives américaines de l’INRA classées sous le nom « Calédonian War » et qui donnera le nom à ce docu-fiction. Photo extraite du film

Le film, entièrement tourné en Nouvelle-Calédonie et co-produit par Canal +, imbrique des images d’archives et des témoignages avec l’histoire d’amour entre une jeune Calédonienne et un pilote américain. Ce mélange entre le documentaire et la fiction permet, d’après le réalisateur Jacques-Olivier Trompas, de « représenter l’histoire d’amour un peu irrationnelle entre la Nouvelle-Calédonie et les États-Unis ». Très bien documenté, The Caledonian War est composé d’images inédites provenant des archives américaines de l’INRA classées sous le nom « Calédonian War » et qui donnera le nom à ce docu-fiction. Il souligne l’importance de ce petit bout de territoire du Pacifique pour la puissance américaine qui a fait de la Nouvelle-Calédonie, une base militaire stratégique dans sa guerre contre le Japon. « D’ailleurs, le nom de la division était Americal, une contraction d’America et de Calédonie, a précisé Jean-Baptiste Friat. Les autres divisions étaient dénommées par des chiffres. Cela montre bien l’importance de notre archipel aux yeux des Américains. » 

Pour Jacques-Olivier Trompas, réalisateur du film, « l’objectif est de faire « sentir » cette période hors-norme, avec ses apports et ses évolutions parfois brutales, souvent salutaires, et toujours ressenties positivement ».

Une relation unique qui modifiera la société calédonienne. « Cela perdure encore aujourd’hui, complète le réalisateur. C’est une véritable mutation qui s’est opérée, en profondeur pour cette colonie française qui s’est ralliée dès septembre 1940 à la France libre du Général de Gaulle. » Le choix du docu-fiction s’est donc imposé pour traduire ce lien toujours prégnant. « L’objectif est de faire « sentir » cette période hors-norme, avec ses apports et ses évolutions parfois brutales, souvent salutaires, et toujours ressenties positivement », argumente Jacques-Olivier Trompas. 

L’avant-première du film « The Caledonian war », qui se déroulera, au château Hagen est une belle occasion de clôturer la commémoration du 70e anniversaire de la présence américaine. Photo extraite du film

Le film sera projeté, en avant-première, lors de d’une soirée festive au château Hagen, le 30 novembre prochain à partir de 18 heures. C’est un événement à vivre en famille. Petits et grands auront le plaisir d’admirer les véhicules d’époques du « Jeep Army Club de Nouvelle-Calédonie », de déguster des pop-corn pour se mettre dans l’ambiance, d’assister à une mise en bouche musicale et dansante avec des tubes des années 50, de découvrir dans le château, quelques objets de la collection Paturel avant la projection de The Caledonian war.

Texte : Émilie Baptiste
Photos : Fabrice Wenger