Acte initial(s) : Arrêté n⁰ 296-2002/PS du 26 mars 2002
Informations pratiques
Ouverture :
Pas de visite, visible de l'extérieur
Accès :
Prendre la RT1 jusqu’au village de Boulouparis, le traverser puis tourner à gauche après le petit pont en suivant la direction « Gilles Bouraké ». Continuer la route sur environ 4km jusqu’à l’embranchement menant à Bouraké, tourner à droite.
Commune :
Bouloupari
Localisation
Charles Guillain, Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie de 1862
à 1870, doit encadrer la colonisation pénale et promouvoir la colonisation
libre en activant les différents secteurs de production, afin d’attirer les
investisseurs. A la même période, l’île de La Réunion connait une grave crise
de production et d’exportation du sucre qui conduit le Réunionnais Louis Nas de
Touris à venir en Nouvelle-Calédonie. Accompagné de son gendre et d’ouvriers Malabars,
il projette d’investir dans une exploitation sucrière au nom du fortuné comte
Gabriel Coat de Kerveguen.
Louis Nas de Touris obtient alors une concession à la
Ouaménie où il fait construire, entre 1869 et 1870, une usine de traitement de
la canne à sucre. Celle-ci entre en activité en 1872 et connait un brillant essor
jusqu’en 1878. Seulement, cette année-là, les évènements se bousculent et
précipitent la fermeture de l’entreprise. D’une part, une terrible invasion de
sauterelles détruit toutes les cultures et ruine la production et, d’autre
part, les insurgés menés par le chef Ataï pillent et incendient le domaine lors
de la révolte kanak. Les Réunionnais abandonnent alors le site agricole et
industriel qui devient la propriété de la famille Le Carrour en 1898. De l’usine sucrière de la Ouaménie, il ne reste aujourd’hui
qu’une chaudière et la cheminée de plan carré, comprenant 6 degrés et haute de
25 m. Ses angles sont en pierre de taille et son remplissage en moellons. L.Talbi