A Yaté pour la 3ème réunion du CICS

Avant d’entamer l’ordre du jour chargé de la journée, les porte-parole des différentes parties prenantes de l’usine de Vale NC (CCCE, Œil, État...) ont tous salué l’initiative du président de la province Sud, Philippe Michel, d’avoir décentralisé la tenue du CICS à Yaté.

Ecouter et informer les populations

L’intervention d’Adolphe Digoué, le maire de la commune, recoupe l’ensemble des prises de parole : « Il est important que la population sache que les mandants (politiques et coutumiers) agissent, se réunissent, prennent en compte ses préoccupations, au premier desquelles le suivi de l’usine de Prony. Si le CICS avait fonctionné depuis 2009, la population aurait eu un endroit pour s’exprimer. C’est cette possibilité que nous retrouvons aujourd’hui. Il est important d’écouter les préoccupations, qu’elles soient fondées ou infondées, et d’y apporter des réponses. »

Suivi des accidents : le respect du calendrier

Cette troisième rencontre a permis de constater que le processus de concertation engagé entraîne une meilleure compréhension des enjeux. Durant la matinée, la discussion a porté sur le suivi des obligations de l’industriel suite à l’arrêté de mise en demeure du 31 mai 2014, conditions d’autorisation de reprise d’activité suite à l’accident des 6 et 7 mai (déversement d’acide chlorhydrique dans le creek de la baie Nord). Elle a permis de prendre acte du respect, point par point, par l’industriel des échéances du calendrier imposé par les autorités de tutelle (direction de l’Environnement et DIMENC pour la province Sud).

Les sujets environnementaux sur la table

Durant l’après-midi, deux importants sujets environnementaux ont été abordés. C’est d’abord la problématique de l’impact des émissions atmosphériques sur la forêt de chênes-gommes située aux abords du site industriel qui a longuement été discutée. En 2010, le dépassement d’émission de dioxyde de soufre, le SO2, a entraîné la mort aujourd’hui constatée d’au moins 4 900 spécimenset de près de 25 ha. En conclusion de l’exposé du plan d’action du métallurgiste, Philippe Michel énoncera l’obligation de replanter 50 hectares de chênes-gommes au titre de la compensation écologique..

La reconstitution de la biodiversité

Après un point sur la prévention des invasions biologiques (la gestion de l’apparition potentielle d’espèces exogènes envahissantes comme la fourmi de feu, le crapaud-buffle…), c’est le bilan du premier programme de la Convention pour la Conservation de la Biodiversité (CCB 2009-2014) qui a retenu toutes les attentions, à l’heure de définir le deuxième programme quinquennal. Œil, EPLP, CCCE… chacun avait beaucoup à dire sur les obligations de restauration et de compensation à imposer à VALE NC, réclamant l’obtention des résultats des premières campagnes entreprises. Pour conclure la journée, Philippe Michel confirmera « la revégétalisation comme enjeu essentiel, un objectif stratégique pour l’ensemble de la province Sud, au-delà même du maquis minier du Sud. »

1 600 dossiers ICPE en ligne

A l’occasion de ce rendez-vous du CICS, l’outil permettant un accès complet à toute la documentation relative aux 1 600 installations ICPE de la province sur le site web provincial a été rendu public. Un travail qui a nécessité deux mois de compilation, d’uniformisation et d’anonymisation menée conjointement par la DSI, la DENV et la DIMENC. Étape suivante : augmenter la base de données mise en ligne aux mines et aux autorisations prévues par le Code de l’environnement (défrichement, atteintes aux espèces ou aux écosystèmes, réserves naturelles). Seront également mis en ligne les dossiers d’enquête publique notamment pour la nouvelle centrale SLN et pour la régularisation minière de Vale NC.

Accès direct : http://www.province-sud.nc/icpe-list

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