Une étude participative pour se sentir bien chez soi

 La province Sud, dans le cadre de ses compétences, souhaite répondre à l’inquiétude grandissante, justifiée ou non, des habitants de l’agglomération face aux incivilités et aux actes de délinquance qu’ils subissent régulièrement chez eux. « Chacun d’entre nous a été confronté directement ou indirectement par le biais de ses proches, à un acte d’incivilité, une intrusion dans son logement, voire à un vol avec effraction », a rappelé Pascal Vittori, 2e vice-président de l’assemblée de province en charge de l’habitat. La première phase de l’étude confiée au cabinet d’études Osmose Consulting, a permis d’établir un diagnostic. L’analyse des chiffres montre que « les ratios en matière d’atteintes aux biens ne sont pas supérieurs à ceux des autres collectivités d’Outre-Mer ; il n’y a donc pas de phénomène endémique aggravé en province Sud en matière d’incivilités. » Pourtant le sentiment d’insécurité persiste. L’opération « Tranquillité résidentielle » a donc pour objectifs, d’une part de lutter contre ses actes délictueux, en collaboration avec les forces de l’ordre (gendarmerie, police nationale et police municipale), les communes et les partenaires économiques, culturels et sociaux et d’autre part, de modifier ce sentiment d’insécurité chez la population. 

L’opération « Tranquillité résidentielle » a donc pour objectifs, d’une part de lutter contre ses actes délictueux, en collaboration avec les forces de l’ordre, les communes et les partenaires économiques, culturels et sociaux et d’autre part, de modifier ce sentiment d’insécurité chez la population.

Concertation et actions

« Il faut changer l’état d’esprit des habitants. Vous avez parlé de tranquillité, pas de sécurité, c’est extrêmement important. Il faut mettre en place toutes les actions possibles de prévention. Sur le Mont-Dore, on ne peut parler d’insécurité mais plutôt d’incivilité. Les médias doivent nous aider à la promotion de nos actions », a suggéré le maire du Mont-Dore, Eric Gay.

Selon Eric Gay, maire du Mont-Dore, « Il faut changer l’état d’esprit des habitants et mettre en place toutes les actions possibles de prévention.»

 La deuxième phase de l’étude « Tranquillité résidentielle » durera trois mois, d’octobre à décembre. Elle s’articulera autour de trois ateliers qui réuniront les producteurs et logeurs publics et privés dont les bailleurs sociaux, les habitants des quartiers et de résidences et de tous les partenaires institutionnels ou associatifs. Ces travaux participatifs déboucheront sur des mesures concrètes qui seront mises en place début d’année prochaine. Ils permettront d’harmoniser les pratiques et les actions menées par les différents partenaires. « La tranquillité résidentielle est un choix politique, une vision positive et pragmatique pour éviter le phénomène de dramatisation des évènements. Et bien sûr, lutter contre les comportements agressifs qui nuisent au bien-être des habitants », a précisé Pascal Vittori.

« Il ne s’agit pas de créer des mètres carrés supplémentaires mais des lieux de vie », a rappelé Cynthia Ligeard.

Cynthia Ligeard, a rappelé que « depuis 2009, il ne s’agit pas de créer des mètres carrés supplémentaires mais des lieux de vie. Cette étude va avoir un impact sur notre politique de l’habitat en province Sud. »  
La volonté affichée par l’exécutif provincial est bien d’apporter, à travers cette étude, des solutions efficaces et permettre à chaque Calédonien de se sentir bien chez lui.

Texte : Émilie Baptiste
Photos: Fabrice Wenger