Sécheresse : « il faut des mesures préventives »

Auprès de la soixantaine d’éleveurs à avoir fait le déplacement, on retrouvait : la direction du Développement rural de la province Sud (DDR), la Chambre d’Agriculture, l’APICAN, l’OCEF et même le provendier. L’objectif de cette rencontre était de faire un retour d’expérience sur des granules importés pour la première fois d’Australie.

Même si la sécheresse tant redoutée n’a pas eu lieu, certains secteurs agricoles comme Bouraké sont très régulièrement touchés lors de déficits pluviométriques. La fin de l’année a donc était difficile pour certains éleveurs.

Afin de les aider à maintenir la santé et le poids de leurs animaux, l’APICAN a subventionné 70 % de l’achat d’un produit riche en fibre appelé « aliment sécheresse ».

Rémy Vergès, exploitant sur Tomo, l’a utilisé pendant les mois difficiles : « j’ai sélectionné les bêtes les plus faibles et j’ai mélangé cet aliment avec du fourrage ou de la pâture. Résultat, ça les a maintenus en vie et même permis de les engraisser. Par contre, cet aliment coûte cher même avec l’aide. »

En effet même si les résultats de ce produit sont très encourageants, ils présentent quelques inconvénients comme son coût et la difficulté d’approvisionnement si notre voisin australien connaît lui aussi une sécheresse.

Cet aliment se révèle donc être un atout intéressant pour limiter la casse et éviter les abattages en masse.

Comme le résume  Nicolas Metzdorf, président de la commission du Développement rural de la province Sud : « il faut prendre des mesures préventives pour éviter de se retrouver en fin d’année sans fourrage. Cette anticipation évitera des dépenses considérables pour les collectivités et préservera les exploitations agricoles. »