Réhabilitation de l’île Leprédour : les 1er résultats sont là

Le partenariat engagé avec la Fédération de la faune et de la chasse de Nouvelle-Calédonie (FFCNC) a été fructueux. Les premiers résultats sont là. La 2e phase de la réhabilitation peut maintenant commencer.

Maîtrise des populations de cerfs et de lapins

La présence de cerfs sur l’îlot est désormais durablement maintenue en deçà d’une dizaine d’individus après avoir connus des effectifs de plusieurs centaines d’animaux en 2010.

La surpopulation de lapins est en passe d’être maîtrisée après une forte chute des effectifs en 2012 grâce aux opérations continues menées par la FFCNC (190 opérations, 1170 chasseurs impliqués, 6450 lapins éliminés)

Pascal Vittori :
« C'est encore trop. On va continuer à exercer une pression sur les lapins, mais on voit déjà les résultats de ces actions, puisque la végétation reprend, l'îlot est plus vert. »

La province Sud tient particulièrement à saluer l’engagement constant à ses côtés de la FFCNC et de ses adhérents, devenus de véritables auxiliaires de l’action publique en faveur de l’environnement en général et de la biodiversité en particulier.

Révégétalisation en cours

Fort de ces résultats, et sans réduire l’effort de chasse, la seconde phase de réhabilitation écologique peut désormais être initiée en intervenant à la fois sur le contrôle des espèces végétales indésirables et sur les plantations d’espèces rares et menacées.

« On a effectué également des replantations de forêt sèche (voir photo ci-dessus) et puis on va avoir des actions également de stabilisation du terrain, puisqu'avec les pluies, il y a une érosion importante », a précisé Pascal Vittori.

Jacques Fourmy, directeur de l’Environnement :
« Dans un premier temps, nous devons accepter une revégétalisation complète, toute essence confondue, même s'il y a des espèces exotiques envahissantes à l'intérieur. Et au fil du temps, une fois qu'on aura la quantité végétale, on pourra améliorer la qualité végétale en utilisant des espèces endémiques. Mais, dans certains endroits, dès à présent, nous pouvons réintroduire des espèces endémiques de la forêt sèche puisque la menace de la dent du cerf ou du lapin est en train de s'éloigner. Mais, c'est un travail sur le long terme. »

Les gardes-chasse de la Province interviendront sur l’ « îlot du Haussaire ». Cette visite est l’occasion pour le directeur de l’Environnement de donner des précisions sur les missions qui les attendent.

Photos : Maryline Arcaini
Publié le 23 avril 2013.