Organiser, en Nouvelle-Calédonie, les XIVe Jeux du Pacifique, n’est pas une mince affaire. Pascale Bastien-Thiry, la présidente de NC2011, dit chercher l’excellence.
Organiser, en Nouvelle-Calédonie, les XIVe Jeux du Pacifique, n’est pas une e mince affaire. Pascale Bastien-Thiry, la présidente de NC2011, dit chercher l’excellence dans l’organisation, tout en préservant le plaisir de la rencontre, la convivialité, la simplicité des échanges et la fraternité. Entretien… Enthousiaste !
Nous sommes à treize mois de l’ouverture des Jeux de 2011. Comment se passe la préparation de ces XIVe Jeux du Pacifique ? Comme vous pouvez l’imaginer, le comité d’organisation NC2011 est en plein travail, mais reste très serein sur les objectifs à atteindre. Les chefs de site et les directeurs de compétition, qui vont être nos piliers au moment des Jeux, ont rejoint l’équipe, déjà nombreuse, formée depuis plus de deux ans. Ces nouveaux venus viennent donner un second souffle à NC2011. Nous suivons un planning élaboré en 2007, aujourd’hui parfaitement respecté. Il faut avoir en tête que ces Jeux sont organisés en très grande partie par des bénévoles. C’est formidable de voir leur engagement, leur enthousiasme et le sérieux avec lequel ils s’engagent. Je veux aussi saluer le travail du groupe de permanents qui assistent ces bénévoles. Chacun a à coeur de produire de beaux Jeux dont toute la Calédonie pourra être fière.
Quelles sont les principales difficultés rencontrées ? Imaginez que vous devez recevoir chez vous, dans un an, 3 500 invités qui viennent participer à des compétitions de haut niveau dans 27 sports différents. Et que vous allez devoir les héberger, les nourrir, les distraire et les transporter pendant plus de quinze jours. C’est forcément un peu compliqué ! Cela explique que nous soyons nombreux et que nous nous soyons mis au travail depuis 2007. Cela dit, pour le moment, je ne crois pas que nous ayons à faire face à des difficultés insurmontables.
En termes d’équipements, notamment le stade du PLGC et la base nautique de la Côte-Blanche, où en sont les travaux ? Que ce soit dans le Nord, dans le Sud ou dans les Îles, tous les travaux de construction ou de rénovation vont bon train. À ce jour, on ne nous a pas signalé de problèmes particuliers et 80 % des équipements sportifs seront prêts dès la fin de l’année 2010. C’est une grande chance, parce que ça permettra de les tester avec des compétitions avant les Jeux.
Est-ce que le fait de fêter, en Nouvelle-Calédonie, le cinquantième anniversaire des Jeux du Pacifique vous donne une pression supplémentaire ? Cet anniversaire nous permet surtout de mesurer tout le chemin parcouru par les Jeux depuis cinquante ans et nous nous sentons comptables vis-à-vis de nos anciens qui ont porté ces Jeux à leurs débuts. Nous voulons qu’ils soient fiers de la manière dont nous les faisons vivre. Et tout en recherchant l’excellence dans l’organisation, nous essayons de ne pas perdre l’esprit océanien des Jeux : le plaisir de la rencontre, la convivialité, la simplicité des échanges, la fraternité.
Que vous apportent les divers partenariats, dont celui, bien sûr, de la province Sud ? Il ne faut pas penser que nos partenaires, publics ou privés, ne sont là que pour nous apporter de l’argent. Chaque fois qu’un partenaire nous rejoint, nous y voyons d’abord une marque de confiance vis-à-vis de NC2011 et, pour nos 300 volontaires, c’est très important. Mais surtout, lorsque nous sommes soutenus par un partenaire, ce sont des dizaines d’hommes et de femmes qui viennent nous rejoindre dans cette magnifique aventure humaine. Pour ne prendre que l’exemple de la province Sud, il y a déjà de nombreux agents de la Province qui s’impliquent dans l’organisation, soit au travers de leur service, soit à titre individuel en se portant bénévoles. Pendant les Jeux, il nous faudra 3 500 volontaires et nous savons que beaucoup de salariés de nos partenaires sont prêts à nous rejoindre parce qu’ils ont déjà le sentiment de faire partie de l’organisation.
Dans la période difficile que vit le sport français à travers la calamiteuse campagne de l’équipe de France de football en Afrique du Sud, quel pourrait être votre message à tous les sportifs appelés à participer à cette grande fête du sport ? Porter les couleurs de son pays, c’est un grand honneur et ça comporte des devoirs, parce que, justement, sous ces couleurs, vous représentez votre pays. Le CTOS a préparé une charte que tout sportif sélectionné devra signer pour faire partie de l’équipe de Calédonie en 2011. J’approuve totalement cette initiative qui rappelle aux athlètes les règles de base pour être dignes du maillot qu’ils portent. Mais j’ai confiance dans nos sportifs et dans les dirigeants qui les encadrent pour qu’ils donnent, en 2011, la meilleure image du sport calédonien et que nous soyons fiers d’eux.
Propos reccueillis par Christine Allix Photos : Fabrice Wenger