La réserve naturelle de CapN’Dua sera officiellement ouverte les 4 et 5 août 2012 au grand public. Il sera ainsi possible d’observer les baleines à bosse depuis la terre grâce à l’aménagement d’un observatoire.
830 hectares de terrain dans l’extrême sud de la grande terre, à 2h de voiture de Nouméa. Ce lieu est une des rares aires terrestres ayant une façade littorale. Sa biodiversité est exceptionnelle : maquis arbustif, forêt humide, mangrove, faune diversifiée, espèce végétale endémique (Araucaria nemorosa) chiroptères, mammifères marins, 27 espèces d’oiseaux, … Il aura fallu 3 ans pour aménager ce lieu en partenariat avec les coutumiers. Aujourd’hui, il s’agit d’une piste de 10km d’évasion et de découverte.
Cerise sur le gâteau, la province Sud a fait construire un observatoire à baleines destiné au grand public. Des longues-vues fixées au sol permettront depuis les hauteurs d’assister au ballet de ces merveilleuses créatures.
L’inauguration officielle des aménagements de la réserve naturelle du Cap N’Dua, a eu lieu le jeudi 5 avril 2012. Pour l’occasion, Pierre Frogier, le président de l’Assemblée de la province Sud, les représentants du Gouvernement, propriétaire foncier du site, les coutumiers de Goro et de l’Ile Ouen, les représentants des mairies de Yaté et du Mont Dore, ainsi que la société́ Vale Nouvelle-Calédonie pour son soutien financier, étaient présents.
Une réserve aux enjeux forts
« L’accès à cette réserve naturelle est limitrophe aux terres coutumières des clans du Sud. Depuis une décennie, l’aire du Cap N’Dua est fermée au grand public afin de préserver la tranquillité des lieux coutumiers à proximité directe de la réserve. Au regard des enjeux de conservation et de valorisation de la biodiversité de la réserve du Cap N’Dua et dans un contexte de développement important du secteur grand Sud calédonien, la réserve du Cap N’Dua constitue aujourd’hui un site stratégique; un site à la confluence d’enjeux économiques, environnementaux et sociaux forts. » (Caroline Groseil, ingénieur au service de la conservation de la biodiversité à la direction de l’Environnement de la province Sud).
« Nous allons pouvoir créer du travail autour de ce site que ce soit à travers l’entretien du lieu ou la mise en place d’activités, sentier pédestre, balade en kayak, camping, gîte, navette avec l’île Ouen… Et puis, cela va permettre à des personnes qui ne peuvent pas s’offrir un tour en bateau, de voir les baleines. C’est important pour moi, car nous avons un lien culturel fort avec elles. Lorsqu’elles entrent dans nos eaux c’est le moment de défricher la terre, lorsqu’elles s’en vont, l’igname doit être prête. Que tous puissent les voir de la terre, c’est faire vivre ce lien. » (Robert Attiti, chef de la Tribu de Goro)
Rendez-vous donc en pleine saison des baleines pour deux journées d’activités organisées dans cette exceptionnelle réserve naturelle.