L’école numérique devient réalité

L’inauguration a eu lieu en présence d’Alain Lazare, 1er vice-président de la province Sud, qui a déclaré : « Les enfants grandissent avec les outils informatiques. Dans le futur, on ne pourra pas s’en passer ».




Les ardoises au placard !
La province Sud a investi 5 millions de francs dans l’école expérimentale numérique. Située à la Vallée des Colons, Émily Panné a cinq classes équipées d’un Tableau Blanc Interactif (TBI) et de deux ordinateurs. Sa salle informatique compte seize postes et un TBI, tandis que les 110 élèves ont chacun un boîtier numérique. « Dans ma classe, j’ai mis les ardoises au placard, confie Stéphane Boussemart, le directeur. Le boîtier permet à l’enseignant de vérifier aussitôt les réponses, ainsi on peut faire plus d’entraînements dans le même temps ».


Stéphane Boussemart, directeur de l’école numérique Émily Panné, au TBI de la salle informatique. Pour ce directeur, l’école numérique est un plus. « C’est la troisième année que j’ai un TBI dans ma classe. Je vois mes élèves attentifs et motivés. Ils ont envie de venir au tableau. Bien sûr, les cahiers et les crayons sont toujours là ». De quoi rassurer les parents !

À l’école expérimentale, la nouvelle équipe pédagogique a été spécialement recrutée pour sa maîtrise pertinente du TBI et sa motivation. « Elle adhère complètement au projet », témoigne M. Boussemart.

Le TBI au service des arts plastiques !


Salle de classe virtuelle
La prochaine étape est la mise en place de l’environnement numérique de travail (ENT) : une sorte de salle de classe virtuelle, accessible sur Internet et sécurisée. L’ENT est un outil de communication entre les enseignants et les élèves, mais aussi entre l’école et la famille. Il est complémentaire pour ne pas pénaliser les foyers sans connexion Internet. Des projets sont en cours avec les cyberbases du quartier pour aider ces familles et favoriser « l’école numérique pour tous », rappelle M. Boussemart.

À la rentrée, Virgine Dujardin, maîtresse de CM2 à Émily Panné, a troqué son tableau noir contre un TBI. Elle n’en changerait pour rien au monde ! Qu’est-ce qui vous a donné envie d’avoir un TBI ? Virginie Dujardin : D’abord, la motivation des enfants. C’est vraiment une bonne chose pour les familiariser avec l’informatique. Pour ma part, cet outil était déjà présent dans ma pratique, mais le TBI me demande de reconstruire la plupart des contenus que j’utilisais. Qu’est-ce que cela a changé dans votre manière de faire la classe ? V. D. : Déjà, je gagne du temps car je n’ai plus besoin de copier les exercices au tableau ! Les activités ont gagné en interactivité : des animations sont créées pour la correction des exercices dans les matières fondamentales, des films ou des schémas animés sont disponibles pour les l’histoire, la géographie et les sciences. Qu’avez-vous remarqué comme changement chez vos élèves ? V. D. : Le TBI attire les élèves. Leur désir de participer est plus grand et ils sont plus dynamiques. Mais il ne faut pas oublier que le TBI n’est qu’un outil d’aide à l’enseignement et ne remplace pas l’enseignant !

  

Plus d'informations :

La direction de l’Éducation de la province Sud
Télécharger Les 10 engagements pour l’école



Texte: Annabelle Noir
Photos: Fabrice Wenger