Afin de mieux appréhender les possibles développements des filières avicoles, Nicolas Metzdorf, président de la commission du Développement rural, s’est rendu dans deux fermes situées à Dumbéa, le jeudi 11 décembre.
Tendre vers l’autosuffisance alimentaire est un enjeu essentiel pour l’exécutif provincial. « Les productions hors-sols font parties des filières agricoles les plus rentables. En aviculture, elles ont un taux de couverture de nos besoins alimentaires satisfaisants pour les œufs mais restent très faibles pour les poulets.Il existe donc une marge de progression confortable », précise Nicolas Metzdorf. C’est donc tout l’objet des deux visites du jeudi 11 décembre : appréhender les possibles développements de ces secteurs et définir les interventions provinciales. « J’ai sollicité une étude de marché à la direction du Développement rural. L’idée est bien d’apporter des réponses adaptées aux réalités économiques et aux besoins des aviculteurs », complète le président de la commission du Développement rural. La première ferme visitée est implantée depuis plus de trente ans à Dumbéa-rivière, la ferme de Koé. La famille Nusbaum produit 32 000 poulets de chair et 500 000 poussins chaque année. Le poulet est découpé et conditionné sur place, dans l’abattoir de la ferme, avant d’être livré aux restaurateurs, aux grandes surfaces et aux bouchers. Dans l’accouveur, les poussins sont vendus à un jour aux autres fermes avicoles.
Après avoir évoqué la génétique et les techniques d’élevage, Jean-Christophe Nusbaum confirme que l’alimentation des bêtes, composée en très grande majorité de céréales (maïs, soja, blé), est stratégique pour toutes les productions hors-sols. Dans son exploitation, elle représente 80 % des dépenses. La province Sud produit environ la moitié des besoins en maïs. Les autres céréales sont importées. Même problématique dans la ferme Fayard qui produit chaque mois 100 000 douzaines d’œufs. « Le produit que nous achetons au provendier est bon mais pas particulièrement performant. En plus, la formule peut varier selon les arrivages. Avant, j’avais ma propre usine d’aliments qui me permettait d’être plus compétitif. Il faudrait créer un office des céréales pour faire baisser les coûts, suggère Patrick Fayard.
Très conscient de l’impact sur les exploitations, le président de la commission a fait de cette question une priorité.
Les filières avicoles (oeufs de consommation et poulets de chair principalement) génèrent un chiffre d’affaires annuel d’environ un milliard de francs en province Sud.
La visite des fermes avicoles en photo :
Infos pratiques
Pour répondre aux normes environnementales de l’arrêté ICPE délivré à la ferme Fayard, la province Sud a subventionné l’équipement d’un système de soufflerie qui permet de sécher les fientes des 45 000 poules pondeuses de l’exploitation. Cette méthode est très efficace pour limiter la prolifération des insectes et des odeurs. Les fientes sont utilisées pour l’épandage, notamment dans l’arboriculture.