C’est la Direction de l’environnement (DENV) qui est en charge de la mise en œuvre de cette politique. Ses missions et ses champs d’intervention sont multiples tant en termes de réglementation que d’action sur le terrain.
L’objectif de la politique provinciale en matière de protection de l’environnement est de veiller aux menaces qui pèsent sur notre biodiversité. Cela passe par une gestion vigilante et permanente des milieux terrestres et marins, des paysages et des sites et à la protection des milieux aquatiques.
La Direction de l’Environnement met en œuvre les politiques provinciales concernant l’environnement industriel et les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), de la même manière qu’elle émet des avis dans le cadre des consultations administratives (aménagements, défrichements, occupations du domaine public maritime ...).
Elle assure ainsi l’élaboration et la mise en œuvre du code de l’environnement et concourt à la police environnementale au travers du dispositif des gardes nature. Elle est chargée de la sensibilisation et contribue à l’éducation à l’environnement et au développement de l’écocitoyenneté, au travers de certains dispositifs comme le « whale watching ».
La DENV définit, gère, organise et procède au suivi du réseau particulièrement dense des aires protégées. Elle a également sous sa responsabilité la gestion du Parc Zoologique et Forestier et du Parc Provincial de la Rivière Bleue.
Enfin, elle délivre les permis de chasser, participe à la prévention et la réduction des pollutions et des risques, notamment à travers la mise en place de filières de collecte, de traitement, d’élimination ou de valorisation d’effluents ou déchets.
Chiffres clés
Poursuivre la modernisation de la gestion des déchets
Un schéma de gestion des déchets fixait comme objectif à l’horizon 2018, 10 % des déchets non dangereux et 30 % des déchets dangereux valorisés. La réglementation de la filière « papiers – emballages » est en cours d’élaboration en concertation avec les acteurs. Un soutien financier et technique permettra la réhabilitation du dépotoir de Boulouparis et de la décharge sauvage de La Tontouta (financement à 50 % par la province), la création de points d’apport volontaire de la ville de Nouméa (financement à 40 % par la Province) et la déchèterie de Yaté (financement à hauteur de 80 %). Au total, 92 millions de francs sont investis dans divers dispositifs d’éducation à l’environnement et au développement durable.
2017 voit se clôturer le 1er Schéma provincial de gestion des déchets commencé en 2013. L’heure est donc à l’évaluation et à une amorce de stratégie basée sur des phases de concertation entre partenaires pour tracer les 5 prochaines années.
L’accord-cadre Ademe-province Sud, reconduit sur la période 2017-2021 , va permettre de poursuivre l’accompagnement des communes, de développer et de promouvoir une économie circulaire (éco-conception, valorisation locale…) mais aussi de suivre la mise en place de nouvelles filières (notamment la filière papier-emballages prévue pour 2018) notamment.
Une vraie feuille de route pour le climat
Face au réchauffement climatique et à la consommation énergétique, la province Sud a adopté, en août 2017 son schéma de transition énergétique.
39 mesures concrètes s'articulant autour de trois axes : l'exemplarité de la collectivité, la croissance verte et la solidarité. Parmi ses objectifs, d'ici 2025 : faire de l'Ile des Pins une commune autonome énergiquement, équiper 5 collèges en photovoltaïque, construire au moins deux éco-quartiers, favoriser les modes alternatifs à la voiture en adaptant la voirie...
Une jeunesse sensibilisée
Afin d’impliquer la jeunesse calédonienne dans la formation citoyenne et de la sensibiliser aux nouveaux enjeux environnementaux, la province Sud a initié, en partenariat avec les acteurs de l’éducation et les associations environnementales, de nouveaux dispositifs.
Parmi eux, le forum Jeunesse et Développement Durable (JDD) qui entame sa troisième année d'existence en 2018, les Aires de Gestion éducatives (AGE), le dispositif de lutte contre le gaspillage alimentaire dans les lycées et collèges (EDD), les dispositifs éducatifs au sein des parcs et structures provinciaux (comme le parc zoologique et forestier ou le parc de la Rivière bleue pour la découverte de la biodiversité calédonienne, le Château Hagen pour l’apprentissage à la botanique ou la station de Port-Laguerre pour susciter des vocations dans le secteur de l’élevage)
30 ambassadeurs du lagon
Trente professionnels de la mer ont signé une charte avec la province Sud pour devenir "Ambassadeurs du lagon" en 2018.
Formés, ils s'engagent personnellement et collectivement à défendre, valoriser et promouvoir le patrimoine de biodiversité exceptionnel de la province Sud dans le respect du code de l'Environnement.
Véritables relais des gardes-nature pour une protection renforcée du lagon, ils sont chargés de diffuser auprès des usagers et de leur clientèle les bons comportements à adopter et d'alerter les autorités en cas de non-respect des réglementations. Le dispositif a connu un vif succès dès son lancement en 2016.
Des collaborations internationales : "La planète revisitée" et "Tara-Pacific" en Nouvelle-Calédonie
Afin d'assurer un appui à la réflexion sur l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies de mesure de préservation de la biodiversité de la province Sud, la collectivité a, depuis 2016, soutenu deux expéditions scientifiques de grande ampleur.
Des collaborations qui apportent une contribution à la gestion des connaissances acquises par la province Sud et ses partenaires, l’intégration et la participation à un réseau national et international, et enfin la promotion de la préservation du patrimoine naturel de la Nouvelle-Calédonie auprès des décideurs et du grand public en métropole et en outre-mer français.
"La Planète Revisitée" dresse un grand inventaire animal et végétal
Organisée par le Muséum et l'association Pro Natura International, « La Planète Revisitée » est une expédition naturaliste dont les objectifs sont d’acquérir de nouvelles connaissances sur la biodiversité terrestre et aquatique centrées sur les groupes « négligés » tels que les invertébrés.
L’expédition « La Planète Revisitée » présente en province Sud d'août à décembre 2016, s'est divisé en trois séquences. Une expédition marine hauturière autour de l’île des Pins, une expédition hydrobiologique dans les eaux intérieures de la Grande Terre « plaine des Lacs », et une expédition terrestre sur la Côte oubliée.
"Tara-Pacific 2016-2018" : les coraux à la loupe
L’objectif de la campagne 2016-2018 menée par "Tara", la célèbre goélette scientifique, est de collecter les données nécessaires pour comparer la biodiversité des récifs coralliens et leur évolution face au changement climatique à travers l’océan Pacifique.
En Nouvelle-Calédonie de septembre à octobre 2017, l'équipage scientifique de "Tara" a travaillé en collaboration avec la Province, les équipes scientifiques de l’IRD et de l’Université, autour des problématiques liées rôle des oiseaux marins sur le fonctionnement de l’écosystème corallien.