Une maison commune pour Youati

« C’est une grande joie de venir partager cette inauguration », a expliqué Dominique Molé, 3^e vice-président de la province Sud lors de la coutume. « Ce chantier d’insertion a permis à neuf personnes, jeunes et moins jeunes, de leur apporter une formation professionnelle et un accompagnement personnalisé, proposé par la MIJ pour leur insertion sociale et professionnelle. C’est un outil à la disposition et au service de la population. La province Sud est là pour contribuer au bien-être des Calédoniens. » Cette maison commune et son bloc sanitaire ont été réalisées à la demande de la tribu.

Cette inauguration a réuni les 8 tribus de l’île venues prêter main forte pour l’organisation de cet événement qui a demandé plusieurs semaines de préparation. Au final, un moment de partage qui illustre « les liens entre les clans et une construction », qui est marquée par « l’esprit des vieux qui sont autour de nous », comme l’a rappelé l’un des chefs coutumiers de la tribu de Youati.

« Ce lieu est fait pour vous »

Huit mois de travaux ont été nécessaires pour construire cet espace de 88 m2 qui comprend une cuisine, une pièce principale et une grande terrasse. Les neufs stagiaires, dont trois d’entre eux étaient déjà maçons, ont découvert tous les corps de métier du bâtiment : carrelage, charpente, toiture et huisserie, etc.

Les stagiaires ont été accompagnés par deux formateurs de l’association Active qui se sont rendus plusieurs fois par semaine sur le site, et encadrés par un référent coutumier, André Tonkombué, de la tribu de Youati. En plus du bâtiment, la province Sud, avec la participation de la Fondation Vale, a également financé l’achat du matériel de cuisine et du mobilier ainsi que deux ordinateurs provenant de la recyclerie d’ordinateurs des Manguiers. Ils seront installés dès que la maison commune sera raccordée au réseau électrique de la commune. « C’est toujours plus onéreux de réaliser un chantier d’insertion sur l’île Ouen et l’Ile des Pins. Nous avons affrété spécialement une barge pour faire venir le matériel. Il s ‘agit d’anticiper les besoins du chantier pour ne rien oublier. L’insularité entraîne un surcoût de plusieurs millions », précise Nathalie Lemagne, coordinatrice des chantiers d’insertion à la direction de l’Emploi, de la Formation et de l’Emploi.