En préfiguration de la onzième édition du festival de chant choral Les Voix du Sud, la province Sud propose, après 5 ans d’absence, une formation de chef de chœur à nos chorales amateurs du 27 juin au 11 juillet.
Le partenariat scellé depuis 2004 avec le Conservatoire de musique et de danse de Nouvelle-Calédonie permet à la province Sud de faire bénéficier aux choristes calédoniens amateurs de la passion et des compétences de la Bretonne Isabelle Diverchy, professionnelle passionnée de chant choral et traditionnel. Titulaire du certificat d’aptitude de formation musicale, des diplômes d’État de chant, de direction de chœur et de formation musicale, « c’est un véritable couteau suisse pour la profession » insiste Jean-Pierre Cabée, le directeur du CMDNC.
La formation est dispensée en deux temps, avec un week-end consacré à la théorie et des soirées de mise en pratique pendant quinze jours. Plusieurs chorales (Amadeus, Chœur de chambre, Les Alizés, Si ça nous chante, etc.) participent à cette formation en tant que « chœurs cobayes ».
Une formation de haut vol
« Ici, témoigne Isabelle Diverchy, j’ai une mission magnifique. Les chœurs calédoniens sont tous amateurs, et j’ai donc une obligation d’enseignement populaire très intéressante. »
Passionnée et passionnante, il faut l’entendre expliquer sa formation : « Être chef de chœur, c’est une multitude de choses. C’est se mettre à l’écoute de l’immatériel, développer une sensibilité extrême et le sens de l’ouïe. C’est aussi donner du sens à un mouvement, acquérir une compétence musicale individuelle pour la mettre au service de la gestion d’un groupe. C’est enfin maîtriser une gestuelle pour communiquer de manière non verbale avec les choristes, sans parasiter la musique. »
Le plus difficile ? « Éviter de lasser le chœur que l’on dirige ; conserver la confiance de ses choristes tout en instaurant son autorité ; et faire travailler les 2 hémisphères de son cerveau, en faisant appel et à sa sensibilité et à sa raison pour structurer la direction musicale du chant. »
Le chant choral, un phénomène sociétal
Entamé par le conservatoire, le recensement des chorales calédoniennes n’est pas encore terminé, tant les chorales amateurs se révèlent nombreuses (14 pour la seule commune de Païta, par exemple !). Martine Lagneau, première vice-présidente de la province Sud rappelle que « le chant choral est largement partagé par toutes les communautés et tous les âges en Nouvelle-Calédonie ». Pour Jean-Pierre Cabée, le directeur du conservatoire, « c’est un véritable projet de société que ce festival de chorales amateurs (…). Le partenariat resserré instauré depuis 2004 avec la province Sud dans le cadre de l’organisation des Voix du Sud est profondément intéressant. » Pour Isabelle Diverchy, "la chorale est un ensemble de voix uniques qui se rassemblent pour créer une harmonie ; et quand on est choriste, il faut avoir la consience de soi tout en faisant résonner les autres." A cette aune, le festival Les Voix du Sud résonne comme un très beau projet de société pour la Nouvelle-Calédonie.
Le festival, un énorme succès chaque année
Du 21 au 30 août, le festival Les Voix du Sud proposera une programmation riche et haute en couleur avec des styles variés allant du répertoire baroque au classique mais aussi au contemporain, au jazz, en passant par le sacré le gospel ou encore les musiques du monde. Vingt-six chorales calédoniennes se produiront à Nouméa et dans les communes de l’Intérieur de la province Sud.
Martine Lagneau, 1ere vice-présidente de la province Sud en charge de la Culture
Jean-Pierre Cabée, le directeur du Conservatoire de musique et de danse de la Nouvelle-Calédonie