Les élus de l'assemblée de la province Sud ont adopté, le jeudi 22 décembre, le budget primitif 2012 qui s'élève à près de 57 milliards avec 12,63 milliards en investissement et 44,33 en fonctionnement.
Les élus de l'assemblée de la province Sud ont adopté, le jeudi 22 décembre, le budget primitif 2012 qui s'élève à près de 57 milliards avec 12,63 milliards en investissement et 44,33 en fonctionnement, soit une progression de 10% par rapport au BP 2011.
Contrairement aux années précédentes, l'exécutif a choisi d'anticiper toutes les dépenses de la collectivité et de les inscrire dès le budget primitif. La Province a dû recourir également à l'emprunt pour 5,2 milliards de francs (2 milliards de plus que l'exercice précédent), ce qui porte le taux d'endettement de la collectivité à 34%.
« Nous devons honorer les opérations engagées dans le cadre des nouveaux contrats de développement 2011-2016, argumente Alain Lazare, 1er vice-président de l'assemblée. Ce sont des investissements que l'on ne peut pas retarder avec notamment le centre administratif de l'artillerie ou l'équipement des communes. »
La collectivité s'est prêtée, une nouvelle fois, à un exercice difficile : assurer une gestion rigoureuse et rationnalisée des deniers publics, et dans le même temps, entreprendre une politique volontariste articulée autour des orientations stratégiques de Cap Sud 21.
Les axes prioritaires de cette politique restent l'habitat avec l'accession à la propriété des classes moyennes ou des locataires de longue durée et la restructuration de l'habitat insalubre, les transports avec le projet d'une gare maritime à l'Ile des Pins et la réalisation de grands travaux pour fluidifier le trafic dans l'agglomération, et toujours la jeunesse avec le plan AJiR.
La clé de répartition en filigrane
L'année 2011 a connu une embellie des recettes avec notamment le redressement fiscal de la SLN pour 1,5 milliard de francs mais l'équilibre budgétaire reste très précaire. « Seule la recherche de nouvelles recettes pérennes permettra de rétablir l'équilibre financier de la collectivité », souligne Pierre Bretegnier.
Le président de l'institution, Pierre Frogier, a rappelé qu'il n'avait aucune réponse de la part de ses homologues du Nord et des Iles pour la création d'un fonds interprovincial. Il a également déploré « que nous n'échangeons plus depuis 10 ans sur les projets pouvant être menés en commun comme l'aide médicale ou l'habitat. »
La clé de répartition était, une fois encore, au cœur des échanges de cette assemblée du 22 décembre. Tous les partis politiques ont reconnu l'impérieuse nécessité de revoir les dotations de la province Sud. Plusieurs propositions sont d'ailleurs à l'étude au Congrès pour trouver de nouvelles recettes. Parmi les pistes proposées, le conseiller provincial, Sylvain Pabouty (FLNKS), a suggéré que la question de clé de répartition soit débattue lors du prochain comité des signataires. Un souhait qui permettrait à notre collectivité de sortir d'un contexte budgétaire extrêmement tendu et de remplir sereinement ses missions de service public, en particulier en direction des plus démunis.