Parler pour faire cesser la violence

Sous un soleil magnifique, les bus affrétés par la Maison de la Femme ont amené à l'hippodrome de Boulouparis, près de 500 femmes venues de toute la province Sud. Café et petite collation les attendaient aux stands de restauration tenus par les habitants de la commune. 

« La violence est un brasier de feu dans notre quotidien », a déclaré avec émotion la présidente de l’association des femmes kunié, Marie-Jeanne Bourébaré, lors de la coutume d’accueil. Elle a également salué « cet arc-en-ciel qui a permis aux femmes d’être présentes aujourd’hui ». 

« Une femme sur quatre subit des brutalités physiques en Nouvelle-Calédonie », a rappelé Henriette Falelavaki. Dans 90 % des cas, l’agresseur est une personne de l’entourage et seulement une victime sur dix entame des démarches. « Parler des violences faites aux femmes est une nécessité », a ajouté la présidente de la commission de la Condition féminine de la province Sud.
Dans son discours, Cynthia Ligeard, la présidente de la province Sud, a insisté sur trois priorités pour lutter contre ce fléau : la protection des victimes, la prévention des violences et la solidarité. Cynthia Ligeard a également salué le travail des services de la province Sud, dont la Maison de la Femme, sans lequel « la volonté politique ne sert à rien ».

Photo: Rémi Moyen

Car « la pire des violences, c’est de ne pas être écoutée », la Maison de la Femme a voulu placer cette journée sous le signe de l’expression. À 10 h 30, tous les participants ont rejoint les lettres, tracées au sol, du « Écoutez-nous » géant. Un message fort qui a été photographié et filmé. 

Après un grand repas partage, les femmes ont pu s’informer auprès des stands (Association Femmes et Violences Conjugales, le Relais de la province Sud, l’ADAVI, NC Initiative…) et participer à des ateliers pour apprendre à s’exprimer par la parole, le corps ou l’art. « En parlant le plus tôt possible, nous pouvons arrêter cette chaîne infernale de la violence », a souligné Christine Allix, la directrice de la Maison de la Femme.

Sensibiliser dès le plus jeune grâce au mur d’expression mis en place pendant cette journée.

Sur la Maison de la Femme de la province Sud, lire également :