Les jeunes recrues du centre de secours de Yaté passent un cap en approfondissant leur formation initiale de pompier volontaire.
Les apprentis pompiers écoutent attentivement les
explications de leur guide, Éric Léger, chef d’équipe au
service sécurité de l’hôpital Gaston-Bourret. Objectif de
la visite ? Connaître sur le bout des doigts les systèmes
de sécurité incendie d’un établissement recevant du public.
photo : Fabrice Wenger
« Cette formation est vraiment un « plus » pour ces volontaires qui sont surtout confrontés aux feux de brousse. Elle leur apprend à faire de la prévention et à intervenir face à un sinistre dans un bâtiment, précise Michel Deguilly, leur formateur. À l’hôpital Gaston-Bourret, ils découvrent ce qu’ils ont vu pour l’instant en théorie : le système de sécurité incendie d’un grand établissement public. » Et c’est tant mieux pour eux, car l’examen validant une partie de leur apprentissage approche ! C’est à la demande du centre de secours de Yaté que le service emploi formation (SEF) de la province Sud a mis en place ce projet. L’organisation du stage a été confiée à Secopex Pacifique, un centre de formation agréé dans le domaine de la sécurité et de la sûreté.
Des pompiers volontaires au top
L’enseignement comporte trois modules : sécurité incendie et assistance aux personnes (SSIAP 1), sauvetage et secourisme du travail (SST) et habilitation électrique (H0B0). Avec ce dernier volet, les stagiaires sauront maîtriser les dangers liés aux installations électriques et protéger les personnes. Mis à part ce déplacement à Nouméa, tous les cours ont lieu à la caserne de Yaté. Son responsable, Eugène Loqa, y tenait : « Ainsi, je continue à avoir mes effectifs sur place en cas d’intervention. » Au terme de la formation, le centre de secours disposera de pompiers volontaires d’un niveau confirmé. Car, qui dit volontaire ne dit pas forcément amateur ! S’il n’y a pas d’examen pour exercer cette fonction, il est important d’être régulièrement formé pour être prêt à intervenir. Et pour les recrues qui sont à la recherche d’un emploi, cela ouvre des perspectives. Elles peuvent par exemple exercer le métier d’agent de sécurité dans différents secteurs d’activité. Elles peuvent aussi répondre à l’appel lancé pour les Jeux du Pacifique 2011 tout au long desquels il faudra assurer la sécurité des athlètes et des 150 000 spectateurs attendus !
Annabelle Noir
Quelques chiffres…
25 sapeurs-pompiers volontaires travaillent au centre de secours de Yaté.
3 millions de francs, c’est le montant de la formation financée à 100 % par la province Sud.
500 personnes interviendront au sein du service de sécurité pendant les Jeux du Pacifique, tous sites confondus (village des athlètes, sites de compétition et de cérémonies).