Les déchets électriques et électroniques, ça se recycle

On connaissait déjà les pneus, les piles, les batteries, les huiles et les véhicules hors d’usage… Il faudra désormais compter sur une nouvelle filière de déchets à traiter connue sous le sigle DEEE. Il s’agit de celle des déchets d’équipement électriques et électroniques qui sera effective à compter du premier janvier 2014. Après l’adoption du schéma de gestion des déchets en mai 2006 et la mise en place de la responsabilité élargie du producteur en 2008, la province poursuit la création de nouvelles filières de traitement des déchets. Celle sur les DEEE intervient grâce à une modification de la réglementation provinciale en novembre 2012.

Du « un pour un » pour le gros électroménager

A la différence des cinq premières filières, les DEEE présentent des spécificités, dans le sens où ils ne se collectent pas tous de la même manière et peuvent même être particulièrement difficiles à traiter pour certains. C’est le cas « des petits équipements, comme les sèche-cheveux, par exemple, dont la collecte est très difficile et complètement différente à organiser de celle des machines à laver », souligne Maud Peirano, la chef du service de la prévention des pollutions et des risques.
Pour remédier au problème, 10 catégories de déchets ont été créées sur le modèle métropolitain, en fonction des usages et des composants des objets. A titre d’exemple, une catégorie sera composée du matériel informatique (ordinateur, imprimante…) et une autre, du gros électroménager. Pour cette catégorie, il est d’ailleurs envisagé de proposer du « un pour un » dans les magasins. Pour faire simple, lorsque l’on achètera un frigo, l’ancien sera récupéré gratuitement. Cette solution est parfois proposée aujourd’hui mais de manière payante.

Priorité aux ampoules basse consommation

Les producteurs et importateurs disposent d’encore quelques mois pour s’organiser, mais « nous espérons qu’ils parviendront à se regrouper pour traiter des volumes plus importants, note Maud Peirano. Comme on l’a vu pour les autres filières, cela permet de réduire les coûts et de faire émerger des installations capables de stocker ces volumes ».

En se focalisant sur les DEEE, l’idée est également de récupérer certains objets, comme les ampoules basse-consommation qui contiennent du mercure, une substance nocive pour la santé, et de développer le réemploi.
« Donner une seconde vie, au travers d’une recyclerie, serait une bonne chose dans le contexte de vie chère que l’on connaît, suggère la chef du service de la prévention des pollutions et des risques. Ce type d’activité a tendance à se développer et privilégie souvent un entreprenariat solidaire et citoyen offrant des possibilités d’insertion par l’économie ».