Le RUBAN BLANC se déroule à belle vitesse

Relayée localement par la province Sud depuis l’an dernier, la campagne Ruban Blanc nous sensibilise de nouveau pour enrayer les violences faites aux femmes. Et ce coup d’accélérateur pour l’amélioration de la Condition féminine en Nouvelle Calédonie fonctionne. Les institutions et de nombreuses personnalités qui comptent pour le pays sont venues le 25 novembre au matin, regroupées dans les jardins du consulat général d’Australie, où la campagne (internationale) White Ribbon rebondit aussi.

Pour que les chiffres baissent enfin

Constat alarmant : Depuis dix ans, le nombre des violences envers les femmes calédoniennes ne diminue pas. « Une nouvelle étude est prévue pour 2016 en Métropole mais, avec les membres de la commission de la Condition féminine de la province Sud, nous faisons tout pour que cette étude soit étendue à la Nouvelle Calédonie, précise Nicole Robineau, la présidente de la commission de la Condition féminine de la province Sud qui est à l’initiative de la campagne Ruban Blanc calédonienne. Nous travaillons aussi sur un plan triennal d’actions, dont les tenants et les aboutissants seront annoncés le 8 mars prochain, pour la Journée de la femme. »

Les hommes s’engagent aujourd’hui

Car, de nouvelles formes de violences sont apparues. Violences faites aux femmes ne riment pas qu’avec violences conjugales. Les violences au travail, mais aussi dans les transports, sont de plus en plus présentes, tout comme la cyber-violence, qui apparaît notamment via les réseaux sociaux. Et pour combattre enfin efficacement ce fléau, l’implication des hommes est primordiale. « Le rôle des hommes est très important », insiste Nicole Robineau. Il faut compter sur leur soutien, qu’ils soient artistes, politiques, sportifs, coutumiers. La plupart d’entre eux sont très sensibles à la question des violences envers les femmes, car ils sont avant tout maris, pères, frères...»

Le succès de la campagne provinciale

Et grâce à la campagne provinciale Ruban Blanc qui, depuis un an, est allée chercher des ambassadeurs au sein des représentants politiques et de la société civile, les hommes étaient là pour le dire et le montrer, en ce 25 novembre 2015. A l’exemple du consul général d’Australie à Nouméa, mais aussi de Jean Lèques, Francis Euriboa, le premier vice président du Congrès, Jean Matthias Djaïwé du gouvernement, etc. « Pour accompagner les femmes et défendre avec elles leurs aspirations », explique ce dernier, entouré des vingt-cinq femmes qui suivent depuis lundi une formation au leadership, organisée par le secteur de la Condition féminine au gouvernement.

A la tribune, au nom du Congrès qu’il représentait, Francis Euriboa a tenu a plaider pour « l’éradication de la violence faite aux femmes. Parce que nous parlons ici de nos femmes, de nos filles, de nos mamans ou de nos grand mères. » Ce n’est pas encore gagné, mais si la société dans son entier s’empare enfin du sujet la cause aura bien avancé.

Nicole Robineau (à droite)

Le consul général d'Australie (au centre)

Le consul général d'Australie et Nicole Robineau, la présidente de la commission de la Condition féminine à la province Sud et initiatrice de la campagne Ruban blanc chez nous

Le consul général d'Australie s'engage

Jean Matthias Djaïwe s'engage (gouvernement)

Francis Euriboa s'engage (congrès)

Jean Lèques (maire honoraire de Nouméa) s'engage

Autant d'hommes que de femmes se sont mobilisés en ce 25 novembre 2015 dans les jardins du consulat général d'Australie