La province Sud et le Gouvernement ont présenté conjointement, hier soir, jeudi 20 octobre, le PULSE, Plan d’urgence local de soutien à l’empl
Le rendez-vous était important et les entrepreneurs venus nombreux au Centre administratif de la Province ne s’y sont pas trompés. Il s’agissait en effet de leur présenter le Plan d’urgence local de soutien à l’emploi ainsi que le Guichet prioritaire d’appui à l’emploi mis à leur disposition par la province Sud. Elaboré en concertation avec le gouvernement et les autres provinces pour aider les entreprises à faire face à un contexte économique morose, le PULSE affiche 4 objectifs : le maintien de l’emploi ; l’incitation à la création d’emplois et au reclassement ; le soutien aux familles en difficulté et le soutien au BTP par la commande publique. En province Sud, un Guichet d’Appui Prioritaire pour l’Emploi, le GAPE, est mis en place afin de pouvoir répondre, en un seul lieu, aux demandes et attentes, aussi bien des entreprises que des salariés. C’est ce dispositif complet qui a été présenté hier soir aux entrepreneurs.
« Ce dispositif ne fonctionnera que s’il est connu et compris »
« Cette présentation est nécessaire car ce dispositif ne fonctionnera que s’il est connu, compris et diffusé, explique le président de la province Sud, Philippe Michel. Nous avons pris certaines options, avec des secteurs prioritaires, mais nous ne savons pas forcément à quels types de difficultés les entreprises vont devoir faire face. Nous devons donc échanger avec le monde de l’entreprise, attendre les remontées de terrain pour éventuellement apporter des corrections, des modifications. L’objectif est bien sûr que ce dispositif réponde aux besoins des entreprises. » Les premières questions ont fusé lors de cette présentation : comment allez-vous déterminer qu’une entreprise est en difficulté ? Comment fonctionne le chômage partiel ? Les avances prévues sont-elles pour toutes les commandes publiques ? Les pénalités vont-elles disparaitre ? Qu’avez-vous prévu pour éviter la concurrence des sociétés « boites aux lettres » dans le cadre des prestations intellectuelles ? Quid des frais bancaires ? Le président de la province Sud, le président du gouvernement ainsi des directeurs des services techniques (formation professionnelle, finances publiques) ont répondu à toutes ces questions qui démontrent que « les chefs d’entreprises portent bien sûr un grand intérêt à ces mesures et veulent savoir dans quelle case ils vont rentrer, de quelles aides ils vont pouvoir bénéficier » indique Philippe Germain, le président du gouvernement.
Premières visites au GAPE
René Rebatel, à la tête de Golder NC, un bureau d’études en géoscience de 25 personnes annonce une perte de 50% de son chiffre d’affaire depuis mi 2015 : « nous travaillons quasiment exclusivement pour les grandes sociétés minières et la situation est très difficile en ce moment. J’ai dû effectuer mon premier licenciement économique ce mois-ci et je dois me séparer de salariés que j’ai formés depuis 10 ans et fait monter en compétences. Même si j’ai réussi à reclasser 30% du personnel dont j’ai dû me séparer, c’est très dur. Je suis donc allé, dès l’ouverture la semaine dernière, au GAPE pour monter un dossier pour les aides au maintien à l’emploi. Et je vais aussi y envoyer mes salariés. »
Mr Ford, à la tête d’une société de BTP, prend, quant à lui, les devants : « J’ai plusieurs chantiers qui arrivent à leur terme et je sais que mon chiffre d’affaire risque de chuter brutalement dans les mois à venir. Je suis donc allé au GAPE pour voir de quelles aides je pouvais disposer. Ils m’ont orienté vers la Chambre des métiers qui m’a aidé à monter un dossier. Ce soutien des institutions est nécessaire, encourageant et même réconfortant pour nous chefs d’entreprises. Je vais en parler à mes collègues et à mes salariés pour faire passer l’info que cette aide existe et que nous ne sommes pas seuls. »