La province Sud aux côtés des agriculteurs

Accompagnée de Nicole Andréa-Song, présidente de la commission du Développement rural et Pascal Vittori, deuxième vice-président, Cynthia Ligeard a fait une première halte à Trazignie, chez Andrew Bone, producteur de grosses cultures (squash, pommes de terres et maïs). Ce dernier a perdu sa plantation mais aussi une bonne partie de la terre végétale de ses champs, emportée par le ruissellement des eaux. Malgré les pertes occasionnées par cette inondation, l’agriculteur a assuré à la présidente de sa persévérance. « J’ai perdu ma plantation de squash, mais aussi celle de pommes de terre. Mais je ne baisserai pas les bras ».

Une aide exceptionnelle de 50 millions de francs

« On va débloquer au budget supplémentaire, qui sera voté le 1e août prochain, 50 millions de francs. Cette somme servira pour refaire vos champs, rapporter la terre végétale emportée et enfin pour racheter les semences de squash et de maïs. La province Sud a déjà un système de prêt bonifié à l’investissement, on veut l’utiliser pour la trésorerie. On a déjà eu l’accord de la Caisse agricole (la CAMA) pour la mise en place immédiate de ce dispositif. On est également en discussion avec l’APICAN pour que la prime de fin 2012 soit débloquée afin d’améliorer les finances des agriculteurs », a annoncé Pascal Vittori, le deuxième vice-président de la Province.

Andrew Bone, agriculteur installé à Trazégnie (Tee-shirt vert) détaille les difficultés rencontrées après cet événement météorologique mais ne s’avoue pas vaincu pour autant.

Au plus près des agriculteurs

La délégation a ensuite mis le cap sur Téné, où l’attendaient les agriculteurs de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles de Nouvelle-Calédonie (FNSEA.NC), présidée par Guy Moulin, maraîcher à Téné. L’occasion pour la présidente de la province Sud de faire le point avec les professionnels de la terre et relever leurs doléances. « Si aujourd’hui, j’ai tenu à accompagner les spécialistes, c’est par solidarité avec vous. C’est une chose d’être dans son bureau et de recevoir les comptes rendus et une autre d’aller sur le terrain. Il est important que l’on vienne vous dire que vous êtes dans nos pensées. L’agriculture emploie du monde, vous êtes sur place et vous faites vivre des familles. Enfin, nous sommes ici, avec Nicole Andréa Song et Pascal Vittori pour recenser vos besoins immédiats ».

Un état des lieux très rapidement

Sandro Cargnelli, de la direction de la FTCE (société d’export de squash) a indiqué que la quasi-totalité de la culture de squash de la région est perdue. « Sur les 130 hectares plantés, seule une dizaine sera peut être sauvée. Un état des lieux précis sera fait la semaine prochaine », déclare-t-il. Les agriculteurs présents, chacun dans son domaine de compétence, ont pris la parole pour évoquer leurs difficultés. « Nous sommes prêts à repartir. Votre coup de pouce financier nous sera très utile pour tenter de ressortir des cultures rapidement et sauver la saison de squash », a déclaré Miguel Roy, responsable de la filière squash au sein de la FNSEA.
Cette visite provinciale a trouvé son épilogue sur l’exploitation de Georges Chantreux à la Pouéo qui lui aussi a perdu la quasi-totalité de sa production maraîchère.