La jeunesse calédonienne à l’honneur

Ils sont l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Reflet de la richesse et de la diversité culturelle, professionnelle et sociale de la Nouvelle-Calédonie, une trentaine de jeunes gens a partagé la table de François Hollande. Une jeunesse honorée d’échanger durant près d’une heure avec le Président de la République sur des thèmes aussi variés que la formation et l’insertion en général, la mine, l’avenir institutionnel, l’agriculture, la sécurité ou le tourisme.

La jeune directrice du futur musée du bagne (Nouville), Emmanuelle Eriale, 26 ans tout juste, a trouvé « le Président très sympathique et à l’écoute. J’ai beaucoup apprécié ces échanges entre les jeunes et la ministre des Outre-mer, Georges Pau-Langevin, avec laquelle j’étais à la table. Les officiels n’ont pas monopolisé la parole. Nous avons tous été interrogés sur nos parcours et notre vision sur l’avenir du pays. » Ce que confirme Caroline Marquet : « c’est très bien qu’ils soient soucieux de ce que l’on pense. Ils ont pris le temps d’écouter la jeunesse et de manière plus générale, la population. »

Robert Attiti, 23 ans, ingénieur environnement, a lui évoqué lors de ce déjeuner, la difficile conciliation entre « le développement économique, le respect de l’environnement et le mode de vie traditionnel. » Pour Lucien Sangarné, technicien géologue, 22 ans, le sujet a été bien entendu la mine mais aussi l’insertion des jeunes.

« J’ai trouvé un président précis et décontracté qui a su répondre à nos questions », a résumé satisfait, le plus jeune conseiller municipal (Ville de Nouméa) de l’Union Européenne André Wamo, âgé de seulement 21 ans. « J’ai abordé avec lui la sécurité routière et la délinquance des jeunes. Lors de cet entretien, il a confirmé la rénovation du Camp-Est et la construction d’un centre de détention en province Nord. Il a aussi émis un avis favorable à la réalisation d’un centre éducatif fermé. »

Des échanges de qualité

François Hollande s’est montré à l’écoute de cette jeunesse et a, dès son arrivée lors de son discours, manifesté tout l’intérêt qu’il portait à l’avenir des jeunes. « Je rappelle que le chômage des jeunes dans notre pays et en Calédonie en particulier, est un fléau. Ici, plus de la moitié des chômeurs calédoniens ont moins de 30 ans. C’est la raison pour laquelle nous devons tout faire, les uns et les autres, là où nous sommes, avec nos responsabilités pour permettre qu’il y ait davantage d’emplois et notamment pour les jeunes. L’État a pris sa part, notamment au développement des formations. Je songe au programme 400 cadres puis Cadres avenir qui a formé plus d’un tiers de jeunes Calédoniens qui peuvent maintenant entrer en fonction et qui accèdent à des responsabilités. L’État continuera à jouer ce rôle mais vous devez aussi, vous élus de la Nouvelle-Calédonie, mettre en place des outils et des instruments ; et je sais que vous y réfléchissez pour que, par exemple, les emplois d’avenir qui existent en Métropole puissent ici être financés et donc être proposés. Moi-même et le Premier Ministre, nous nous sommes engagés à vous accompagner dans ce processus. »

Tous les jeunes Calédoniens présents le 17 novembre sont repartis satisfaits de la bonne connaissance du contexte et des dossiers calédoniens par le Président.