La DEFE au service des entrepreneurs

Bernard Builles, le directeur de la DEFE, et Grégory Becuwe, le chef du service adjoint du développement économique ont procédé, le 25 novembre dernier, à une présentation de l’ensemble des aides provinciales à la disposition des entrepreneurs de la province Sud dans les locaux de  l’organisation patronale Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME). Cette présentation a eu lieu à l’heure du midi, initiative appréciée des participants, qui ont souligné leur intérêt pour ce type de rendez-vous utile tenu en dehors des heures ouvrables, un créneau pratique pour un chef ou gérant d’entreprise.

Pour la quasi totalité de la vingtaine d’entrepreneurs présents, le large panel des accompagnements mis à leur disposition par la province Sud, est globalement une découverte. La plupart ignoraient en effet les dispositifs mis à leur disposition s’ils sollicitent la direction de l’Économie de la province Sud.

La question des délais d’instruction du dossier par le service provincial a retenu l’attention des participants. « Dans le cadre d’un lancement de projet, il est difficile de monter un dossier de demande au préalable ; on a correctement ciblé le besoin en cours de montage, pas avant… ». Une difficulté soulignée par la jeune représentante de SERICAL (papeterie, signalétique, impressions diverses) qui se lance dans le recyclage de papier. A retenir pour Grégory Bucuwe, le chef du service adjoint du développement économique à la DEFE : « Trois mois sont incompressibles. A condition que l’entreprise ait bien ficelé son dossier au préalable, c’est souvent là que le bât blesse. Nous laissons 6 mois à l’entreprise pour le constituer, à elle de gagner du temps sur ce créneau là. »

200 millions de francs par an réinjectés dans le privé

Le débat s’est axé également sur les mécanismes du Fonds de garantie de la province Sud et leurs modalités et cette sécurisation bancaire, méconnue du public, a suscité l’intérêt. Bernard Builles, le directeur de la DEFE a insisté pour sa part sur une autre facette des dispositifs existants, celle du soutien à l’innovation : « Notre dispositif SudInnovation, en partenariat avec bpifrance (la Banque Publique d’Investissement, représentée en Nouvelle-Calédonie par l’Agence Française du développement, l’AFD) n’est pas suffisamment sollicité. C’est dommage, les fonds sont conséquents. Nous avons 80 millions de francs et ce montant est doublé par bpifrance en Métropole. Il nous faut rendre cette aide aux projets innovants plus attractive. »

Aides à l’innovation mais aussi à l’exploitation, à l’export, à l’investissement, aux microprojets… Ce sont plus de 200 millions de francs qui sont consacrés annuellement par la province Sud pour le soutien au développement économique.

Ci-dessus à gauche :
Gilles Ledoux, de la Maison RIDOLPHI (agro-alimentaire) : « C’est quand même rassurant de voir tous ces soutiens qui existent, an cas de difficulté mais aussi en termes de développement »

Ci-dessus au centre :
Yann Lucien a déjà bénéficié de l’accompagnement de la province Sud, au milieu des années 2000. Aides à l’emploi, à la publicité et à l’investissement pour démarrer son entreprise Turbo Services. « Cela m’a beaucoup servi, notamment pour me faire connaître. Cela m’a également permis de me classer dans les industries de transformation et de bénéficier d’une exonération de TGI. Cette année, je ”postule” de nouveau pour une aide à la formation, le chef d’entreprise y a droit ! Le plus long, c’est de prendre le temps de constituer un premier dossier complet, c’est un business-plan qu’il faut fournir. Mais ca vaut vraiment le coup. »

Ci-dessus : Cédric Bouchut, à la tête de la nouvelle agence d’évènementiels Évidence, prend le temps de se renseigner sur tout l’existant dans le tissu administratif qui pourrait l’aider à bien, ou mieux, démarrer.

Ci-dessus : L’atonie actuelle de l’économie fait remarquer à Christel Chauveau-Simiol, juriste libérale, que « l’exemple de l’aide du maintien à l’emploi dans le cadre des aides à l’exploitation permet judicieusement de lutter contre le chômage.» 

Ci-dessus à gauche : la représentante de SERICAL, qui se lance dans le recyclage de papier, discute de son projet avec Gregory Becuwe, le directeur adjoint du service économique de la DEFE.