Deux techniciens de la direction du Développement rural (DDR) accompagnent la délégation d'une vingtaine d'agriculteurs qui visite le Salon International de l'Agriculture à Paris. Témoignage.
Deux techniciens de la direction du Développement rural (DDR) accompagnent la délégation d'une vingtaine d'agriculteurs qui visite le Salon International de l'Agriculture à Paris. Témoignage.
Bernard Fao (à gauche) est responsable des pêches et Yannick Fulchiron est responsable du département des études – notamment chargé en 2012 de la mise en place du Marché broussard (1) . Ces deux techniciens de la DDR accompagnent la délégation d'une vingtaine d'agriculteurs qui visite le Salon International de l'Agriculture à Paris cette année, grâce à l'initiative conjointe du Parlement européen et de la province Sud.
Quelles sont les objectifs de votre visite en Métropole, et de celle du Salon de l'Agriculture en particulier ?
Bernard Fao : Nous envisageons la possibilité de mettre en place l'équivalent du comité national des pêches en Nouvelle-Calédonie. Est-ce que juridiquement, le statut de la Nouvelle-Calédonie le permet ? Et si oui, quelles sont, par exemple, les conditions qu'il faut réunir en termes financiers ? Le pavillon 4 du Salon accueille tout ce qui touche à l'administration, aux organisations professionnelles et centres de recherches. Je cherche à y rencontrer des structures comme la FNSEA, et à profiter de leur savoir-faire en matière de lobbying, d'organisation... C'est un peu un « parcours du combattant » quand on part de zéro, si on peut donc bénéficier de ce savoir-faire, c'est tant mieux pour nous et pour les professionnels.
Yannick Fulchiron : C'était une opportunité dans le cadre de ma mission de voir ce qui se faisait aujourd'hui au niveau de la production agricole. En termes de commercialisation aussi, puisqu'en 2012 la province Sud a initié les rendez-vous du Marché Broussard . Toutes les régions sont représentées dans les différents halls du salon, et l'Outre-mer en particulier. Cette multiplicité de stands donne l'occasion de comparer avec ce qui se fait ailleurs. Au niveau agroalimentaire, il y a le SIMA [Mondial des fournisseurs de l'agriculture et de l'élevage] qui se tient à Villepinte. Ça concerne surtout le machinisme agricole, mais je vais voir s'il n'y a pas des nouveautés en post-récolte, afin de ramener un maximum d'infos en Calédonie.
C'est aussi l'occasion de faire connaissance avec les agriculteurs de la Province...
Y.F. : C'est très sympathique d'échanger avec les agriculteurs dans un milieu autre, pour faire leur connaissance de manière différente. Je connaissais la plupart de nom, mais je ne les avais pas forcément rencontrés. Alors qu'à présent on se connaît tous. C'est un super voyage, qui crée du lien.
C'était la première fois que vous visitiez le Salon ?
B.F. : Oui... Mais j'ai fait une année à l'école de pêche de Lorient, donc ce n'était pas la première fois que je venais en Métropole. J'ai été visiter tous les stands bretons, ça m'a permis de renouer les contacts, ou de faire un peu de ramendage [le raccommodage des filets de pêche] !
(1) Marché Broussard : marchés de proximité dans l’agglomération de Nouméa pour privilégier le « circuit court », directement du producteur au consommateur.
27/02/12 Texte et photos : Sylvain Derne, correspondant province Sud à Paris