L’internat provincial de La Foa a été visité par les élus en charge de l’Enseignement le 12 septembre. En vue : l’extension du label d’excellence à d’autres internats.
A l’initiative de sa présidente, Monique Millet, la commission de l’Enseignement de la province Sud , accompagnée du 2e vice-président Gil Brial, a visité l’internat provincial d’excellence de La Foa vendredi 12 septembre, en présence du membre du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en charge de l’enseignement, André-Jean Léopold. Outre la confirmation des bonnes conditions de travail matérielles des élèves, c’est l’outil « d’excellence » qui était présenté. En perspective : l’évaluation du label pour envisager son extension par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie à l’ensemble du territoire.
L’excellence pour les internats provinciaux
Labellisé en 2011, l’internat provincial de La Foa offre un accompagnement privilégié aux élèves les plus méritants, ceux dont les résultats scolaires du trimestre démontrent une motivation certaine. Ce petit groupe d’élèves, une quarantaine, partagent les cours du collège en journée et les dortoirs de l’internat le soir avec la centaine d’autres internes, mais bénéficient d’études du soir encadrées et d’activités extérieures le mercredi après-midi telles que l’équitation, la voile ou l’accrobranche. Loïc et César, par exemple, n’ont pas grand-chose à reprocher à leur régime de faveur mérité : « C’est net l’internat, madame ! », s’exclament-ils dans un large sourire, ne sachant pas quoi revendiquer pour y être encore mieux.
Un dispositif expérimental à évaluer
Un an après la création du régime d’excellence, l’internat de La Foa choisit, en 2012, de privilégier un petit groupe d’élèves au mérite pour mieux cibler l’octroi des aides permises par le budget supplémentaire qui découle de la labellisation (3 millions de francs par an). Le deuxième internat provincial, labellisé lui aussi, celui de Bourail, fait le choix inverse en répartissant les moyens complémentaires sur l’accueil de l’ensemble des internes. A la vue des bons résultats des deux internats, c’est l’audit pédagogique des structures provinciales qui démarre aujourd’hui qui évaluera la pertinence d’un choix à pérenniser avant d’envisager une généralisation du dispositif. Prochain rendez-vous : la visite de l’internat de Bourail dès le 1er octobre prochain.
A la rencontre de la trentaine de personnels de l’internat de La Foa, Monique Millet, présidente de la commission provinciale de l’Enseignement a salué « l’implication de l’ensemble des personnels éducatifs grâce à laquelle les enfants peuvent réussir » et a souligné « l’amélioration de la qualité des résultats scolaires du collège de La Foa grâce à l’internat. »
Bénéficiant de l’internat d’excellence, Loïc (à gauche) est confiant quant à son avenir professionnel : vendeur de grosses voitures, comme il en a envie depuis tout petit. César lui manque encore de confiance mais il se remet à penser à son rêve d’être pilote.
Discutant avec l’équipe encadrante de l’internat, les élus provinciaux étaient au plus près des préoccupations de l’encadrement pédagogique des élèves. A l’instar de Gil Brial, 2ème vice-président de la province Sud en charge de l’enseignement, qui soulevait l’hypothèse de « conjuguer l’Excellence avec le dispositif Pass pour la réussite » afin d’élargir l’accompagnement aux devoirs à tous les élèves.
Psychologue et professeurs encadrant l’étude du soir sont déjà proposés aux élèves, mais les personnels de l’internat de La Foa ont envie de faire encore plus et mieux. « Aujourd’hui, nous sommes en phase de réflexion sur les points d’amélioration à apporter à notre fonctionnement d’excellence, explique Stéphanie Baush, directrice de l’internat. Il ressort de notre réflexion deux axes forts : être plus à l’écoute de l’élève et être plus efficacedans son suivi scolaire."
La rencontre entre les élus et les encadrants de l’internat a mis en exergue un point résumé par Stéphanie Baush, directrice de l’internat : « La mission d’un internat a évolué : désormais, nous ne pallions plus à l’éloignement géographique mais à un encadrement scolaire défaillant dans le cadre familial."