Eric Gay, le premier vice-président de la province Sud, l’a confirmé, le 21 juillet : la Province a décidé de se donner tous les moyens pour ouvrir une école de la deuxième chance, à Nouméa, d’ici fin 2010, début 2011.
Guy Roussel, vice-président de la fondation Télécom, Frédérick Junguenet, directeur général de l’école de la deuxième chance de Seine-et-Marne, et Eric Gay, premier vice-président de l’assemblée de la province Sud, ont annoncé, lors d’une conférence de presse, l’ouverture d’une école de la deuxième chance fin 2010, début 2011.
L’exécutif provincial a fait de la jeunesse une de ses priorités majeures. Eric Gay, le premier vice-président de l’assemblée de la province Sud, joint aujourd’hui le geste à la parole en annonçant l’ouverture d’une école de la deuxième chance dans les six mois qui viennent. Cette structure, qui a fait ses preuves en métropole, s’adresse aux jeunes de 18 à 26 ans, sortis prématurément de tout cursus scolaire, sans diplôme et sans qualification, et qui ne peuvent, de par leur faible niveau, accéder aux filières de formation traditionnelle. Ce système permet d’individualiser les parcours et d’offrir un enseignement ainsi qu’un accompagnement personnalisés. Les programmes sont adaptés à des publics en difficulté, ciblés sur le développement des compétences, l’autonomie et la confiance en soi. Ils prévoient de nombreux stages en entreprise et visent à préparer le projet professionnel. Ce sont d’abord des stages de découverte de l’entreprise et des métiers, puis progressivement des stages de formation professionnelle. La scolarité dure entre 6 à 24 mois. Le jeune est rémunéré au titre de la formation professionnelle et se voit remettre, à la fin de son apprentissage, un certificat qui indique son niveau de compétences.
Dispositif adapté aux besoins locaux « Nous préparons les candidats à ce que les entreprises recherchent, explique Frédérick Junguenet, directeur général de l’école de la deuxième chance de Seine-et-Marne, venu rencontrer les acteurs locaux concernés par ce dispositif. Et ce pour limiter au maximum les échecs. » Pour Guy Roussel, vice-président de la fondation Télécom, invité lui aussi par Eric Gay, « il y a une réelle pertinence à vouloir mettre en place ce système en Nouvelle-Calédonie ». Le réseau national E2C a d’ailleurs inscrit le pays sur les lignes budgétaires 2010. « Il serait dommage de ne pas en profiter », a-t-il confié lors de la conférence de presse donnée le 21 juillet, à l’hôtel de province, avant de conclure : « Nous avons été très surpris de la passion et de la motivation de l’ensemble des acteurs qui ont saisi l’importance du dispositif et de ce qu’il peut apporter. » Un message qu’Eric Gay a non seulement reçu cinq sur cinq, mais qu’il compte bien transmettre et partager avec tous les intervenants locaux : « Entre 10 000 et 12 000 jeunes sont concernés par ce dispositif, explique l’ancien enseignant. Plus qu’un défi, c’est un véritable projet de société que, quoi qu’il arrive, nous mènerons à bien. L’enjeu est trop important. » Deux autres visites d’intervenants métropolitains sont prévues d’ici la fin de l’année : une sur la faisabilité du projet, en septembre, d’Adil Lamrabet, chargé de développement et coordinateur du projet, et d’Alexandre Schajer, président du réseau France et directeur général du centre de formation en alternance de Châlons-en-Champagne; une autre de Frédérick Junguenet, en octobre, pour la présentation de l’étude et le lancement du projet.
Durant leur séjour, Guy Roussel et Frédérick Junguenet ont rencontré tous les intervenants locaux concernés par le dispositif.