Après deux ans de travaux de restauration, le fort Teremba ressemble aujourd’hui à ce qu’il était à l’origine en 1871. Son inauguration officielle s'est déroulée le mardi 2 août.
Après deux ans de travaux de restauration, le fort Teremba ressemble aujourd’hui à ce qu’il était à l’origine en 1871. Son inauguration officielle mardi 2 août a permis de mettre en lumière ce site historique chargé de sens pour les Calédoniens. Un héritage que la province Sud a voulu préserver à tout prix en mémoire de l’histoire calédonienne.
Visite officielle de Teremba, le 2 août 2011.
Depuis trente ans les bénévoles de l’association Marguerite portent l’ambitieux projet de sauvegarder et de valoriser le les vestiges du pénitencier de Teremba. Grâce au soutien des collectivités ce projet voit aujourd’hui le jour. Depuis 2009, l’ensemble des bâtiments du fort a été restauré et remis aux normes dans l’objectif de faire du fort un centre d’interprétation du patrimoine militaire et pénitentiaire. La conduite d’opération a été assurée par la direction de la Culture. Les travaux comprennent sur le bâtiment principal, appelé blockhaus : l’installation des escaliers aux normes, la construction de verrières permettant d’avoir une vue panoramique sur le site, la baie de Teremba et les embouchures des rivières (La Foa et Fonwhari) ; ainsi que les écuries. Parallèlement, les travaux des dortoirs ont été effectués en 2008, dans le cadre d’un chantier d’insertion. Seize stagiaires originaires des tribus de Moméa, de Table Unio, de Grand Couli et du village de La Foa y ont participé. Cette opération a été conduite par la direction de l’Economie, de la formation et de l’emploi (DEFE), la direction de la Culture, en partenariat avec l’Etat, l’établissement territorial de formation professionnelle pour adulte (ETFPA), la Mission insertion des jeunes (MIJ) et l’association Marguerite. L’ensemble des travaux réalisés a coûté 105 901 541 F dont 38,7 MF pour l’Etat et 67, 21 541 F pour la province Sud. Avec 5 000 visiteurs par an, le fort s’impose comme le site historique de brousse le plus fréquenté du pays. Depuis 1987, son spectacle « son et lumière » est l’événement phare du calendrier culturel calédonien.
Le coupé de ruban : Pierre Frogier, président de l’assemblée de la province Sud, Anne-Marie Hervouet, présidente de l’association Margueritte, Armand Apruzzese, représentant de l’Etat et Joseph Peyronnet, maire de Moindou.
Pierre Frogier a exprimé sa satisfaction de voir « l’aboutissement de ce projet » de restauration. Preuve selon lui que les pouvoirs publics peuvent compter sur les réseaux associatifs pour ce type de projet d’envergure sur un nombre d’années important. En effet, créée en 1981, l’association Margueritte a pour objectif la sauvegarde de ce fleuron du patrimoine historique et architectural calédonien, avec le soutien des autorités publiques.
La délégation composée d’élus provinciaux, de membres des différentes directions impliquées dans ce projet ainsi que l’association Marguerite ont fait une visite guidée du fort en commençant par le petit musée situé dans le bâtiment principal.
Manu Cormier, directeur du fort et passionné d’histoire, explique les différents travaux réalisés dans le cadre de la restauration. A droite la petite bâtisse en blanc qui faisait office de poudrière.
Vue d’ensemble du fort depuis la tour de guet, appelée également « Le Mirador », avec le blockhaus (bâtiment à deux niveaux à gauche), le kiosque des officiers au centre, la salle à manger (à droite) et la prison au fond. Le fort est entouré d’une muraille.
Dans cadre des classes patrimoines, les élèves de 5e du collège de Thio participe à un atelier de maçonnerie à l’ancienne.
« Le Mirador », la tour de guet haute d’une dizaine de mètres n’a jamais été restaurée, elle a été épargnée par le temps. Elle permettait de surveiller d’éventuelles insurrections.