Ensemble pour développer l’autosuffisance alimentaire

Le constat du président de la commission provinciale du Développement rural, Nicolas Metzdorf, est clair : « les mesures et les aides sont prises au coup par coup. Aujourd’hui, nous n’avons pas d’objectifs globaux ou par filière ». Ces Assises provinciales du Développement rural vont regrouper tous les acteurs, soient près de 1 600 détenteurs de la carte agricole et 130 associations et syndicats professionnels, pour définir et coordonner les moyens à mettre en œuvre pour tendre vers l'autosuffisance alimentaire.

« C’est la première grande consultation du monde rural, précise Nicolas Metzdorf. Cet événement est réalisé en partenariat avec la Chambre d'agriculture. C’est une grande première que les pouvoirs publics et les professionnels organisent ce type d’évènement ensemble. Nous avons aussi souhaité que le Gouvernement, les différents établissements publics comme l'OCEF, l’UPRA, les GIE, le sénat coutumier, les GDPL soient présents. Ce travail collaboratif et participatif de nos partenaires doit irriguer la réflexion et nous permettre de faire remonter les besoins et les attentes du secteur. Ces Assises seront une base de travail pour engager notre politique provinciale dans le domaine agricole pour les 10 prochaines années, à l'instar du programme NC 2025. Nous ferons une restitution des travaux de ces Assises au premier trimestre 2015. Nous souhaitons l'adhésion de tous pour entamer ces profondes réformes et modifier le Code des aides pour le soutien de l’économie (CASE) rurale.  »

Pour une politique agricole durable

Des agriculteurs âgés en moyenne de 54 ans, un salaire moyen de 156 000 francs, une surface agricole qui a diminué  d’un tiers en 20 ans alors que les importations doublent sur la même période, l’élevage bovin qui a perdu un quart de son cheptel en 10 ans…Une tendance lourde qui a conduit la province Sud à programmer cette grande consultation du monde rural.

Les ateliers proposés pendant ces Assises aborderont la structuration des filières, l’optimisation de la commercialisation, les nouveaux débouchés à créer, l’approche environnementale des exploitations agricoles mais aussi le statut de l’agriculteur, sa couverture sociale, la raréfaction du foncier disponible et de l’accès à la terre pour les jeunes désirant s’installer.

La province Sud souhaite, par exemple, inciter les propriétaires à louer leur terre, développer le foncier agricole sur terre coutumière, bénéficier des idées et des expériences du monde rural pour ensemble, impulser une vraie dynamique de développement et de pérennisation de l’agriculture calédonienne.

Malgré les difficultés, le président de la commission du Développement rural est confiant : « Aujourd'hui, notre taux de couverture des besoins alimentaires en volume ne dépasse pas les 14,5% (hors produits transformés). Nous avons donc une très forte marge de progression. Pour cela, il y a des réformes essentielles à faire pour développer l’autosuffisance alimentaire. » Rendez-vous est donc pris pour les Assises provinciales du développement rural, du 27 au 30 octobre.

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