Le centre médico-social (CMS) de Païta est bien connu des habitants de la commune, qui continuent souvent à l’appeler le « dispensaire ». |
Installé depuis 2002 dans ses nouveaux locaux au cœur du village, le centre médico-social (CMS) de Païta est ouvert au public du lundi au jeudi, en continu de 8 h à 16 h, et le vendredi de 8 h à 15 h. Bien identifié par les habitants de la commune, ils continuent souvent à l’appeler le « dispensaire ».
Proximité et sensibilisation
Le Dr Isabelle Monchotte, médecin responsable du CMS de Païta. |
L’équipe pluridisciplinaire est composée de deux médecins, de quatre infirmières, de trois assistantes sociales, de deux secrétaires et de plusieurs vacataires : diététicienne, orthophoniste, infirmier psy et psychologue. Les activités d’un centre médico-social sont très larges, alliant soins curatifs et prévention : consultations de médecine générale et spécialisées, protection maternelle et infantile, dépistages gratuits (diabète, frottis, tuberculose, HIV et IST)…
Le CMS de Païta peut être amené à recevoir des urgences et son personnel exerce également hors les murs, lors des visites à domicile ou en tribus, et pour la santé scolaire. En 2011, 905 enfants ont été vus lors des visites médicales obligatoires (CP, CM2, section des moyens, CLISS et SEGPA).
« Le cœur de nos missions, c’est la proximité, l’aide aux personnes et l’accompagnement, insiste le médecin responsable Isabelle Monchotte. En tant qu’acteur de la santé publique, nous devons être à l’écoute de la personne avant même qu’elle ne soit malade ». Journées de la santé dans les établissements scolaires, opérations de dépistage du diabète, consultations DECLIC en addictologie ou de sevrage tabagique, ateliers petite enfance… L’équipe multiplie les actions de sensibilisation auprès du public « afin que les gens s’intéressent à leur santé, que leur curiosité soit éveillée et qu’il soit dans un libre choix éclairé pour une qualité de vie globale », poursuit le Dr Monchotte.
Un accueil aux petits soins
L’accueil est un point stratégique d’un centre médico-social. Les gens y expriment leurs premières demandes et doivent être orientés en fonction de leurs besoins. « Nous avons en moyenne une trentaine de patients par jour pour la partie médicale. Il y a aussi les personnes qui viennent à la permanence de l’aide médicale assurée par Alexandra Gauchet (4 demi-journées par semaine, ndlr) ou pour rencontrer une assistante sociale », explique Nathalie Tuufui, une des secrétaires. Les centres médico-sociaux reçoivent en priorité les personnes sans couverture sociale ou bénéficiaires de l’aide médicale, tout en restant ouverts à tous les publics. « L’avantage d’un centre médico-social pluridisciplinaire est d’offrir un large panel de services », rappelle le Dr Isabelle Monchotte. Le centre médico-social de Païta travaille également en collaboration avec les structures de la commune et les médecins libéraux afin de jouer pleinement son rôle de partenaire de proximité.
À l’accueil du CMS de Païta, Nathalie Tuufui et Diana Neimbo. |
Témoignages
Joachim, 28 ans, bénéficiaire de l’aide médicale « Je suis venu pour faire renouveler ma carte à la permanence de l’aide médicale. C’est pratique car cela évite d’aller à Nouméa. En plus, il est possible de récupérer sa carte tout de suite. Je suis employé par une association pour faire de l’animation dans les écoles primaires pendant les temps de cantine et de garderie. Je bénéficie d’une couverture sociale et de l’aide médicale en complément. Lorsque je suis malade, je vais plutôt consulter un médecin libéral. |
Marie-Agnès, 23 ans, jeune maman « Pendant ma grossesse, j’ai été suivie au centre médico-social de Païta. Depuis qu’elle est née, j’amène ma fille aux permanences de la PMI pour les pesées et les vaccins. Cela m’arrange pour les déplacements. Les centres médico-sociaux sont une bonne chose pour les gens qui n’ont pas les moyens d’aller chez le médecin. » |
Alice*, 14 ans, à la recherche d’information « J’aime bien venir au centre médico-social pour trouver de l’information sur la santé, dans plein de domaines : le diabète, la sexualité… On peut discuter avec les médecins et les infirmières. Ils prennent du temps pour répondre à nos questions. » * Le prénom a été changé |
Séverine Barberin, assistante sociale « La mission du service social est d’accueillir le public fragilisé de la province Sud. Nous agissons dans quatre domaines : la lutte contre la précarité, la protection de l’enfance, l’agrément des familles d’accueil et d’adoption et l’accès aux droits. Pendant mes permanences d’une demi-journée, je reçois en moyenne six personnes, sans rendez-vous. Chaque assistante a son secteur dans la commune. Dans le mien, beaucoup de demandes ont trait à l’accès au logement. Tous les quinze jours, nous nous réunissons avec toute l’équipe du centre pour échanger. » |
Martine Thépinier, infirmière |
La province Sud dispose de :- trois CMS de petite taille, assurant des consultations de médecine générale à Dumbéa et à Nouméa (Kaméré et Saint-Quentin) ; - trois CMS de taille moyenne, disposant d’une équipe pluridisciplinaire à Boulari, Païta et à Nouméa (centre médical polyvalent) ; - cinq CMS plus importants, pouvant prendre en charge des urgences 24 h sur 24 à La Foa, Bourail, Yaté, Thio et l’île des Pins ; - trois CMS spécialisés dans la PMI, la planification familiale et la médecine scolaire, regroupés au centre de santé de la famille, à Montravel. |
Pour en savoir plus sur la direction provinciale de l'Action sanitaire et sociale (DPASS)
Texte: Annabelle Noir
Photos: Fabrice Wenger