Des vacances presque comme les autres

Entre un plongeon à la piscine et quelques brasses dans la Ouenghi, 18 enfants diabétiques originaires des 3 provinces ont également profité, du 1^er au 7 février 2015, de randonnées, d’une initiation au golf, d’un atelier théâtre… grâce à l’association d’Aide aux jeunes diabétiques en Nouvelle-Calédonie (AJDNC).

Prescrit à ces enfants par le médecin conseil de la Cafat, le « séjour thérapeutique », unique en son genre, en est à sa deuxième édition. L’originalité de ce centre de vacances : entre deux activités ludiques, les jeunes suivent des ateliers thérapeutiques où explications scientifiques et médicales leur permettent d’apprendre à gérer de manière autonome leur glycémie. Théorie qu’ils mettent en pratique lors des séquences de sport et de loisirs qui les amènent à se dépenser et donc à se confronter à des cas d’hypo ou d’hyperglycémie.

Gérer soi-même sa maladie

Un sujet complexe mais dans lequel ces enfants baignent au quotidien et qu’ils sont donc à même de comprendre très tôt. C’est ce que Dominique Molé, 3eme vice-président de la province Sud en charge de la Jeunesse, de la Santé et du Social a pu constater. Zehira, professeur de français, elle-même diabétique, animait l’atelier théâtre : « L’explication scientifique est importante pour les enfants. Elle les aide à comprendre comment leur corps fonctionne, comment il réagit à la dépense énergétique, et comment il faut le nourrir, en insuline et en sucres lents ou rapides. »

En cette période de pré-rentrée, les explications et les recommandations des deux diététiciennes et de l’infirmière recrutées par l’AJDNC pour la semaine ont permis de « redonner les bons réflexes », souligne Vanessa Nicol, présidente de l’association. Pour Emilie, qui encadrait les activités de loisirs, « c’est aussi pour nous, les adultes, l’occasion d’apprendre beaucoup sur le diabète. » Les jeunes diététiciennes acquiescent, qui sont venues encadrer le centre « pour se spécialiser sur la question ».  

Pour ce séjour d’une semaine, qui a coûté 200 000 F par enfant, le soutien de la province Sud (qui a subventionné l’organisation sportive et ludique) se monte à 1 million de francs. En outre, l’institution a mis à disposition un maître-nageur sauveteur pour encadrer les activités nautiques. C’est la Cafat qui  a financé le pan « santé » de l’opération. Le tout pour «  apprendre à devenir plus autonome, pour rester en bonne santé tout en vivant normalement », résume Vanessa Nicol.