L’exécutif de la province Sud s’est rendu à la réception du chantier d’insertion de la tribu de Koua (Thio) vendredi 19 décembre. Une opération pilotée par la direction de l’Économie, de la Formation et de l’Emploi pendant 8 mois.
Située dans la Chaîne, à 41 km du village de Thio, Koua est la moins peuplée des tribus de la province Sud. Composée de 3 clans, elle compte une cinquantaine d’habitants.
La tribu est aujourd’hui dotée d’une salle polyvalente de plus de 80 m2, comprenant une salle fermée et une terrasse couverte. La salle est aménagée en dortoir pouvant recevoir 4 ordinateurs. Le matériel informatique, fourni par le chantier d’insertion « la Recyclerie », sera prochainement livré, un fois le raccordement électrique de la salle terminé.
La communauté est également équipée d’une cuisine de 60 m2 entièrement aménagée (gazinière, frigidaire, vaisselle pour 30 personnes, tables et bancs), qui comprend une terrasse en préau. Et le bloc sanitaire de la tribu a été entièrement rénové : il est désormais accessible aux personnes en situation de handicap.
Coût total de l’opération : 29 millions de francs, dont 14 millions de la province Sud (15 millions de l’État dans le cadre du contrat de développement).
Un chantier pour construire… sa vie !
Dix stagiaires de la tribu ont participé à cette opération. Actuellement, deux d’entre eux continuent à bénéficier d’un accompagnement par la direction de l’Économie, de la Formation et de l’Emploi de la province Sud (DEFE) et deux autres ont déjà trouvé un emploi.
Chaque mois depuis plus de 14 ans, ce sont entre 7 et 8 personnes en moyenne qui bénéficient d’une mesure d’insertion au plus près de chez eux, grâce aux chantiers d’insertion. Analysé depuis 2006, le taux d’insertion des stagiaires est de… 94 % ! A l’issue de leur stage, tous ces jeunes (et moins jeunes) ont trouvé un emploi, accédé à une formation, intégré l’armée, construit un projet professionnel… » Le chantier, qui a vocation à insérer socialement ou professionnellement est conçu comme un nouveau départ. « Les bénéficiaires du programme se révèlent dans une construction adaptée à leur réalité quotidienne, ils en sont fiers, ils le font bien et cela leur ouvre des perspectives », témoigne Nathalie Lemagne, responsable du dispositif à la DEFE.
Accompagner toutes les communes
« L’idée fondamentale, poursuit-elle, c’est que le chantier est à la fois un tremplin pour la personne en demande d’insertion et un point de départ pour dynamiser le développement autour de l’équipement livré.
Martine Lagneau, première vice-présidente en charge de l’insertion professionnelle et du développement économique insiste : « Nos chantiers d’insertion sont très riches. Au-delà de la construction, l’opération donne du sens à la vie de la population environnante. Ce dispositif, financé par la Province et dans une moindre mesure par les contrats de développement (avec l’État), permet d’accompagner les communes de l’intérieur de la province, sans autres sources de financement possibles pour ce type de projet. »
Reportage photo :
Infos pratiques
La DEFE pilote de nombreux partenaires
Pendant les 8 mois de travaux, du 17 mars au 12 décembre 2014, 4 partenaires ont travaillé main dans la main à Koua :
Le Bureau de l’insertion et de l’information de la direction de l’Économie, de la Formation et de l’Emploi a piloté l’opération.
L’Association calédonienne pour le travail et l’insertion vers l’emploi a pris en charge la formation des stagiaires durant toute la durée du chantier.
La Mission d’Insertion des Jeunes de la province Sud accompagne socialement et professionnellement les stagiaires pendant la durée du chantier et après.
L’Association Pejixôta a organisé la restauration des stagiaires et de l’animateur technique d’insertion.