De beaux résultats pour la réhabilitation des sites dégradés

Depuis 2006, plus de 18 sites dégradés font l’objet de réhabilitation de la province Sud pour lutter contre l’érosion des sols. En 2011, la DDR a initié un chantier pilote, en matière de restauration de terrain de montagne (RTM) à la Montagne des sources située à La Coulée (Mont-Dore). « Ce site a servi de référentiel technique et financier pour la province Sud mais aussi pour nos partenaires comme le Fonds Nickel qui se charge de la réhabilitation des sites miniers, a précisé Etienne Waneisi, chef du département de lutte contre l’érosion lors de la visite. Pour la 1^ère fois, un lavaka (ravine formée par l’érosion) a été restauré. Des seuils réalisés en rondins de bois à simple ou double parois, remplis de pierres, ont été installés dans le lit  de la ravine.

Ils servent d’ouvrages de dissipation d’énergie. Concrètement, ils diminuent la force érosive des crues, retiennent les éléments fins et freinent ainsi le phénomène de transport de matériaux solides (cailloux, sédiments, etc.). A long terme, le but de ces ouvrages est de stabiliser la pente de la ravine. Sur l’ensemble des sites de La Coulée, 70 hectares ont été révégétalisés par une vingtaine d’espèces différentes, endémiques du maquis minier.

Des résultats prometteurs

A peine 3 ans après, les résultats sont probants avec une pousse conséquente des plants et lors des pluies, le ruissellement est devenu quasi inexistant. « Sur d’autres sites, nous avons observé près de 75 % de réussite en prenant comme indicateurs : le taux de reprise et le taux de mortalité des plantes », précise Etienne Waneisi.

Fort de ce succès, la direction du Développement rural a reproduit les mêmes méthodes dans un site emblématique qui présente de forts enjeux environnementaux, sociaux et économiques : le Cap N’Dua. Lors de cette visite, les échanges ont été intenses sur les procédés utilisés et les améliorations possibles entre les différents partenaires pour permettre une complète restauration forestière de ces sites dégradés. Là, le même dispositif a été utilisé en combinant ouvrages de retenue sédimentaire et révégétalisation. Dans le cadre de la convention sur la biodiversité, Vale a fourni 25 00 plants qui ont été répartis sur 12 hectares en août dernier. Au Cap N’Dua, les 100 hectares inventoriés, dont les 12 déjà réalisés, sont considérés comme prioritaires et feront l’objet d’une réhabilitation.

La Coulée

Eugène Ukeiwé, président de la commission Environnement et Etienne Waneissi, chef du département de lutte contre l’érosion à la direction du Développement rural.

Le Cap N'Dua