CICS, une rentrée apaisée

Concernant l’Usine du Sud, les représentants de la société civile sont toujours aux avant-postes. Martine Cornaille (EPLP), Hubert Géraux (Œil et WWF) et André Vama (CCCE) ont systématiquement demandé des précisions ou la transmission de documents complémentaires, tant à l’industriel qu’à la province Sud, l’instance de contrôle du complexe industriel et minier. Mais le CICS est bien la structure ad-hoc et VALE NC comme la Dimenc (pour le compte de l’exécutif provincial) présentent, expliquent, ou prennent note des remarques et des demandes. Après 3 mois sans rencontre, les échanges ont été constructifs.

De l’usine à la mine

Cette 5^eme  réunion du CICS a permis à la nouvelle direction de VALE NC de se présenter. Pour Antonin Beurrier, le nouveau PDG, l’industriel a 2 défis à relever, « d’abord celui d’assurer une montée en puissance de la production cette année, et ensuite celui de montrer son exemplarité en termes de responsabilité sociale et environnementale. » Il en a profité pour présenter Georges Mandaoué, nouvellement nommé directeur du Développement durable, et sa mission : donner un nouvel élan au Pacte pour le développement durable du Grand Sud grâce, notamment, au lancement d’une fondation écologique.

Des nouveautés bien accueillies par Philippe Michel, qui constate « depuis les nouvelles nominations de l’industriel, de manière claire, une réelle volonté de communiquer. C’est une avancée, même si elle n’est pas suffisante à toujours régler les problèmes concrets. (…) Le CICS oriente son regard sur la mine et l’hydrologie, deux domaines complexes qui inquiètent les populations et qui exigent un suivi tout autant que l’usine. »

Concevoir un nouveau parc à résidus

Et d’enchaîner avec la présentation d’un nouveau pan de l’opération industrielle, encore jamais abordé en CICS : le parc à résidus de la Kwé Ouest (KO 2), le bassin de stockage des résidus solides de l’usine (le stérile, une fois le nickel et le cobalt extraits dans la raffinerie). Pas vraiment solides d’ailleurs, puisque la particularité de ces résidus est d’être humides. Liner d’étanchéïfication du bassin et berme (barrage) ont été passés à la loupe.

Pourquoi cette présentation aujourd’hui ? D’ici 2020, KO 2 sera plein, il est donc l’heure pour VALE NC de se pencher sur la conception d’une deuxième fosse à résidus. Et de la concevoir différent, en tenant compte des retours d’expérience du terrain, ce terrain karstique et si humide de Goro… La réflexion sur un stockage de résidus préalablement asséchés fait donc son chemin. Non techniquement validée pour l’heure, il faut d’abord concrétiser l’idée dans des cellules-test qui feront l’objet d’un suivi au long cours. Le CICS sera aux premières loges pour suivre cela de près.

Ci-dessous, à droite : au premier plan André Vama (CCCE), et au second plan, Martine Cornaille (EPLP)

Ci-dessous, à droite : Georges Mandaoué, nouveau directeur du Développement durable de VALE NC

Ci dessous : Antonin Beurrier, nouveau PDG de VALE NC