L’une des premières mesures-phare de ce début de mandature provinciale sera la reprise de la tenue du Comité d’information, de concertation et de surveillance de l’usine du Sud, et ce de manière élargi, une fois par mois.
Conséquence directe de la fuite d’acide chlorhydrique du 6 mai dernier à l’usine du Sud et de ses fortes répercussions notamment sociales, Philippe Michel, le président de la province Sud a, dès ce 25 juin, réuni le Comité d’information, de concertation et de surveillance (CICS). Inscrit au Code de l’Environnement de la province Sud, le CICS a pour objectif de faire un point sur les différents problèmes, qu’ils soient sécuritaires ou environnementaux, que peut poser le dysfonctionnement de l’usine de VALE NC.
Transparence entre tous
Le CICS existait entre 2004 et 2009. Il voit de nouveau le jour avec, désormais, l’objectif de réunir mensuellement une liste d’invités élargie à un maximum de représentants de la société civile. De 17, ils pourraient passer à 40, sous réserve de modifier le Code de l’Environnement.
Une initiative saluée par le représentant de l’État, le commissaire délégué à la République Régis Elbez, invité de ce premier CICS de l’année. Objectif : traiter les urgences qu’ont été les deux derniers accidents survenus en novembre et mai derniers sur le site industriel.
Un nouveau tracé de l’émissaire marin à étudier
Les solutions temporaires et définitives apportées pour éviter toute nouvelle rupture de l’émissaire marin, déclarée fin novembre 2013, ont été disséquées toute la matinée de ce mercredi 25 juin par l’ensemble des parties prenantes. Entre autres : l’étude d’un nouveau tracé de l’émissaire marin. Un échange fructueux en informations et en questionnements qui a permis de définir en partie l’ordre du jour d’un deuxième CICS à tenir le mois prochain pour approfondir le sujet. Pour Philippe Michel, président de la province Sud, « c’est un devoir de participer dans la concertation à l’amélioration continue du fonctionnement de ce site industriel et minier. »
Un système d’alarmes complet et centralisé
L’après-midi aura, quant à lui, était consacré à la revue des calendriers et des solutions édictées par l’arrêté provincial de mise en demeure promulgué suite au dernier accident en date, celui de la fuite d’acide chlorhydrique dans le creek de la Baie Nord du 6 mai dernier. D’ici la fin juillet, par exemple, l’ensemble des points de rejet sera équipé de système d’alarmes et un service d’inspection unique sera opérationnel, conditions sine qua non à la reprise de l’activité industrielle. « Chaque accident, s’il est à déplorer, doit permettre l’étude et l’installation de barrières de sécurité supplémentaires et, au delà, de se réinterroger sur la conception du site si besoin. Comme nous allons être amenés à le faire sur la question des bassins », a précisé Philippe Michel.
Les discussions ont ensuite débouché sur un ensemble de sujets à aborder lors des prochains rendez-vous de l’année. Sur proposition du président de la province Sud, c’est sur place, à Yaté et au Mont-Dore, au plus près des populations concernées, que ces comités devraient par la suite se tenir. Dans l'immédiat, une réunion publique est prévue ce jeudi 26 juin à 14h dans l'auditorium de la province Sud, en baie de Moselle (au centre administratif).
Infos pratiques
En présence de la presse, ce premier CICS a réuni, ce mercredi, une vingtaine de représentants dont :
Philippe Michel, le président de province Sud
Régis Elbez, le commissaire délégué à la République (haut-commissariat)
Roger Kerjouan, secrétaire général de la province Sud
Christophe Obled, le secrétaire général adjoint en charge de l’environnement et du développement durable
Yves Kocher, le directeur de l’Environnement de la province Sud
Justin Pilotaz, chef du service Industries de la Direction des Mines et de l’Énergie du gouvernement (DIMENC)
le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
les directeurs de VALE NC (Usine, Environnement et Relations communautaires)
les mairies de Yaté et du Mont-Dore
le Conseil coutumier de consultation pour l’Environnement (CCCE),